Classement thématique de Shanghai : une première place pour l'université de Montpellier

Guillaume Mollaret Publié le
Classement thématique de Shanghai : une première place pour l'université de Montpellier
Les palmarès thématiques de Shanghai distinguent l'université de Montpellier. // ©  Guillaume Mollaret
Montpellier est la seule université française à figurer sur la première marche du podium, dans le classement thématique de Shanghai dédié à l'écologie. Elle devance Oxford cette année.

Devant Oxford. L'université de Montpellier figure cette année en tête du classement de Shanghai consacré à la thématique "écologie".

"Au-delà de la fierté de voir nos équipes ainsi récompensées, c'est notre stratégie de coordination qui est validée", sourit François Pierrot, vice-président de l'université de Montpellier. Pour celui qui est également directeur de recherche au CNRS, cette première marche du podium – l'université de Montpellier était au deuxième rang derrière Oxford en 2017 – est la conséquence de la fusion des universités Montpellier 1 et Montpellier 2 en 2015, et de la création plus récente de l'I-Site baptisé Muse. "Cela a facilité le travail entre les différentes composantes et fluidifié les relations avec les partenaires que sont le CNRS, l'IRD, ou encore le Cirad", poursuit François Pierrot. "Ce classement conforte notre devise qui repose sur trois piliers : nourrir, soigner, et protéger, ce dernier comprenant le volet écologie distingué par le classement", précise le coordinateur de l'I-Site.

Pour expliquer ce classement, l'université héraultaise avance qu'elle a notamment bénéficié de financements dans le cadre du programme "Make our planet great again", décidé par le président Emmanuel Macron. "Nous avons ainsi attiré, sur ce thème de l'écologie, 7 chercheurs expatriés. Leur venue a été financée par ce programme dans une fourchette comprise entre 500.000 et 700.000 euros par personne. Dans cette dynamique, le conseil régional d'Occitanie a ajouté 50 centimes pour chaque euro donné par l'État", précise François Pierrot. Ainsi, ce sont environ 5 millions d'euros supplémentaires qui ont pu être récemment investis sur la recherche en écologie.

Capitaliser sur cette première place

De son côté, Philippe Augé, le président de l'université de Montpellier, salue "une communauté qui regroupe plus de 700 agents et structurée autour de grandes unités mixtes de recherche ayant une forte notoriété". Le président de l'université souhaite à présent capitaliser sur cette première place afin de nouer des partenariats stratégiques avec des universités étrangères. "Cela rend crédible notre volonté de faire de l'université de Montpellier un établissement d'envergure mondiale", plaide-t-il. "Ce classement, entre autres éléments, viendra également conforter notre candidature aux prochains appels à projets, notamment dans le cadre du Programme d'investissements d'avenir sur les 'grandes universités de recherche'", complète le président Augé.

"Les classements ont sans doute des défauts mais, quand ils vont tous dans le même sens, cela veut dire quelque chose", se satisfait François Pierrot.


Shanghai mode d'emploi

Très attendu, le classement de Shanghai est établi chaque année par l'université Jiao Tong d'après un échantillon de 4.000 universités dans le monde. Il est établi notamment sur la base du nombre de publications scientifiques dans des revues de premier rang. Si le classement général est publié au mois d'août, un classement thématique visant 54 spécialités très éclectiques (mathématiques, océanographie, écologie, télécom, génie civil, sciences vétérinaires, sociologie...) est publié en juillet.

Les États-Unis sont le plus représentés en tête de ces classements avec 35 premières places, dont 17 pour la seule université de Harvard. Six universités européennes - dont Wageningen aux Pays-Bas, citée deux fois, et Montpellier – y figurent cette année comme leaders aux côtés d'établissements chinois et singapouriens. À noter, côté français, que l’université Grenoble-Alpes apparaît dans 35 disciplines. L'établissement isérois obtient son meilleur classement en géographie, à la dixième place mondiale.

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