La CEMS détrône HEC dans le classement des masters du FT

Géraldine Dauvergne Publié le

« Le chamboulement au sommet du classement, pour la première fois depuis sa création en 2005, constitue l’événement le plus frappant du ranking 2009 des « masters in management » du FT ." C’est en ces termes que la rédaction du Financial Times introduit l’édition 2009 de son célèbre classement. "HEC Paris, qui a mené ce ranking au cours des quatre dernières années, passe à la seconde place, tandis que la CEMS, alliance stratégique composée de 25 business schools incluant HEC, gagne le premier rang. »

17 françaises sur les 50 classées

Les écoles françaises sont au nombre de 17 parmi les 50 classées, réalisant depuis le lancement du ranking britannique d’excellentes performances sur le format du « master », notamment à travers leurs programmes « grande école », ou des programmes internationaux « pré-expérience » spécifiques.

En 2009, les programmes masters défendant les marques HEC, ESCP Europe, ESC Toulouse, BEM Bordeaux, perdent un rang par rapport à 2008 ; ceux de Grenoble Graduate school of Business, EDHEC, et Audencia perdent deux rangs, ESC Lille, Rouen Business School, Euromed Management, ESC Tours-Poitiers trois rangs, ICN douze rangs. L’ESC Clermont se maintient à la 46e place. Les masters en compétition de l’ESSEC et d’EM Lyon grimpent d’une place, celui du CERAM de six places, celui de Reims Management School de sept places.

Le succès des diplômés : un élément décisif

Le Master in Management International (MIM) de la CEMS accède donc à la première place du classement traditionnellement le plus convoité des écoles françaises. « La CEMS a toujours été parmi les trois premiers de ce ranking, analyse François Collin, directeur exécutif de la CEMS. Nous sommes depuis toujours premiers sur les critères combinés de l’international, du fait même de notre construction. Mais nous avons progressé cette année sur les critères permettant de mesurer le succès de nos diplômés, notamment les salaires (une moyenne dans tous les pays représentés) et la rapidité de placement. » Des indicateurs qui pèsent lourd et sur lesquels les écoles françaises enregistrent un fléchissement cette année. « La CEMS est une alliance de 25 business schools mais aussi d’entreprises, rappelle enfin François Collin. La proximité du marché, l’adéquation aux attentes des recruteurs, ainsi que l’appréciation des diplômés par rapport à l’offre des cours ont joué en notre faveur cette année. »

Faire connaître la marque CEMS

HEC est le seul membre français de la CEMS, aux côtés de bientôt 28 autres écoles du monde entier, dont 13 figurent dans le classement sous leur propre marque. « La CEMS est dans une logique d’ouverture, nuance François Collin. Nous ne sommes pas dans une logique de compétition comme peuvent l'être les écoles. » La CEMS entend bien cependant tirer parti de la visibilité que lui confère son nouveau statut de leader mondial. « La CEMS est un marché intérieur, réservé aux élèves déjà admis dans les écoles membres. Nous ne faisons pas de publicité au niveau du recrutement, et devons faire face à un déficit de notoriété. Nous avons donc tout intérêt à faire connaître la marque CEMS par elle-même auprès des entreprises ».

Géraldine Dauvergne | Publié le