La Cité universitaire, un lieu d’accueil (3/3)

Reportage de Virginie Bertereau Publié le
La Cité universitaire, un lieu d’accueil (3/3)
L'entrée de la Cité internationale universitaire de Paris // DR // © 

La Cité universitaire internationale de Paris n’est pas seulement un site d’hébergement pour les étudiants. C’est aussi un lieu d’accueil et de culture. A la maison internationale, le pavillon central financé par la famille Rothschild, on trouve un théâtre de trois salles ouvert au grand public, une piscine, un orchestre symphonique, un espace langues, des salons d’apparat où se tiennent des séminaires, des restaurants, etc. Atout de taille : une bibliothèque de 50 000 livres  et 400 périodiques accessible aux étudiants, professeurs et chercheurs reste ouverte tout l’été. Deux stades font également de la cité un centre sportif de haut niveau. Du reste, des athlètes y sont logés.

D’une manière générale, de nombreuses personnalités ont séjourné dans les différentes maisons : Jean-Paul Sartre (écrivain), Léopold Senghor (écrivain et homme politique), Farah Diba (ex-impératrice d’Iran), Patrick Modiano (écrivain), Théo Angelopoulous (réalisateur)…  

Point de ralliement des étudiants étrangers

La Cité se révèle également un passage conseillé pour tous les étudiants étrangers, y compris les non-résidents, qui posent le pied en France. « Toute l’année, nous les aidons à trouver un logement, un job, etc., à régler les problèmes administratifs (assurance maladie, titre de séjour, bourses, compte bancaire…), à connaître Paris, à progresser en français par le biais de cours », indique Charline Corbel, une des responsables du lieu.

Depuis 2002, la Cité met également en place de début septembre à mi-décembre un dispositif renforcé, destiné aux primo-arrivants, en partenariat avec la ville de Paris. Ainsi, la préfecture de police délocalise une antenne pour répondre à toutes leurs questions liées notamment aux papiers. Des organismes comme la CAF (Caisse d’allocations familiales) ou la RATP tiennent également des permanences. « On reçoit de 3 000 à 4 000 étudiants en trois mois », précise Charline Corbel. « Ce service est important car c’est au cours des premiers jours en France que le succès académique se joue », ajoute-t-elle.   

Favoriser les échanges entre chercheurs  

De la même façon, un dispositif d’accueil est réservé aux chercheurs. Tout au long de l’année, ils peuvent ainsi obtenir des informations sur les papiers (visa scientifique, couverture sociale, compte bancaire, etc.), recevoir un accompagnement pour leur famille (aide pour trouver un emploi pour le conjoint, un placement en crèche pour les enfants, etc.), participer à des visites culturelles et des cours de langue…

La Cité crée également des espaces rencontres. Par exemple, à la rentrée 2008, elle ouvrira le club des chercheurs transdisciplinaires destiné à tous les chercheurs d’Île-de-France. Autre projet abouti : l’ouverture en mars 2008 d’un bureau d’accueil pour les artistes. « Nous ne sommes plus dans les années 20 mais nous vivons encore sur l’utopie de départ des fondateurs de la Cité », répète Charline Corbel. Une utopie basée sur les échanges interculturels, l’aide et l’accueil des étrangers. « Nous nous devons de continuer l’histoire et de développer tout cela ».

Reportage de Virginie Bertereau | Publié le