« La réforme du lycée va-t-elle dans le sens de ses objectifs : la revalorisation de la voie littéraire et l’augmentation de l’attractivité des filières scientifiques ? Les filières seront-elles suffisamment marquées ? » Telles sont les questions que se pose la Conférence des grandes écoles au sujet de la réforme du lycée mis en œuvre par le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel. Des remarques exprimées à l’occasion d’une conférence de presse, aujourd’hui mardi 9 mars 2010. Un groupe de travail sur la réforme du lycée a été mis en place au sein de la commission amont.
Les possibilités de réorientations en fin de première interrogent également la Conférence. « Est-ce une bonne chose que les étudiants changent sans arrêt de filière lorsque l’objectif est qu’ils se spécialisent davantage », se demande Hervé Biausser, directeur de l’Ecole centrale Paris et président de la « commission amont » de la CGE. Il juge « positif » le soutien individualisé prôné par le ministère et regrette l’absence des filières technologiques dans la réforme.
Plus largement, la CGE s’inquiète du niveau des bacheliers, au risque de passer pour les défenseurs de l’antienne « le niveau baisse ». Hervé Biausser l’affirme : « la méthode, la solidité des connaissances et les capacités déductives des élèves nous posent souvent question. »
Loin d’accuser les profs de lycées, la Conférence met en cause un système. Elle souhaite dialoguer encore davantage avec les enseignants de lycées et de prépa pour assurer un meilleur continuum de formation entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur.
La Conférence des grandes écoles s’interroge sur la réforme du lycée
La personnalité du jour
Christophe Clément
Président de l’université de Reims Champagne-Ardenne
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