La coordination nationale des universités veut élargir le mouvement aux enseignants et aux chercheurs

Fabienne Guimont Publié le

La coordination nationale des universités réunie le 11 février 2009 à l’université de Paris 8 à Saint-Denis a voté l’amplification et l’élargissement du mouvement de mobilisation dans les universités. Elle a appelé les laboratoires, les enseignants du primaire et du secondaire à rejoindre la mobilisation.

« Plus le mouvement avance, plus on voit qu’il ne concerne pas seulement l’enseignement supérieur et la recherche. Il y a une volonté de jouer sur la défonctionnarisation de masse dans l’enseignement supérieur et la recherche », déclare Jean-Louis Fournel, président de SLU. Les motions votées ont dénoncé « le caractère systématique, idéologique et économique des réformes engagées ». Une nouvelle loi pour l’université suite à une large concertation avec la communauté universitaire est demandée.  

Les représentants de 79 établissements dont 67 universités étaient présents dans un amphithéâtre de 400 places entièrement rempli, selon des témoins sur place. Etaient également présents des représentants de sociétés savantes, de FO, de la CGT, de Sud, du Snesup, d’un collectif de jeunes doctorants, de SLR et SLU.    

La coordination a appelé à soutenir la mobilisation en cours avec notamment l’assemblée générale du CNRS le 12 février, les cérémonies de non-remise des maquettes de master enseignement le 13 février, une journée d’information dans les gares le 17 février et une nouvelle journée de manifestation dans l’enseignement supérieur et la recherche le 19 février. Fin février, les organisateurs veulent convenir d’une manifestation avec les enseignants du primaire et du secondaire.

Ce même jour, Valérie Pécresse a lancé officiellement la mission de médiation auprès de la communauté universitaire pour « retravailler » le texte du décret de 1984. Des représentants de la CPU, des doyens de facultés, de la CP CNU, d’AutonomeSup, de l’UNSA, du SGEN-CFDT et Axel Kahn (à titre individuel) avaient répondu à l’invitation de la ministre. Les organisations représentées ont deux mois pour faire leurs propositions avant que Claire Bazy-Malaurie ne rende son rapport vers mi-avril 2009.

Fabienne Guimont | Publié le