La CPU fait sa rentrée universitaire

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«Nous dirons au Président de la République que nous saluons l’effort en faveur des universités et que nous avons besoin que cet effort ne se relâche pas malgré la crise car nous sommes encore au milieu du gué », a indiqué à la presse Lionel Collet, président de la CPU (Conférence des Président d'université) le 8 septembre 2010 à Paris. Le bureau de la CPU faisait sa rentrée devant la presse, quelques heures avant une réunion à l’Elysée sur la question de l’autonomie des universités. Le président de l’université Lyon 1 a pris pour exemple les universités américaines, notamment publiques, avec leur budget largement supérieur aux établissements de l’Hexagone. « Le grand emprunt est un autre motif de satisfaction mais ne doit pas se substituer à la dotation de fonctionnement des établissements », a ajouté Lionel Collet.

Mastérisation : baisse constatée des inscrits
Sur la mastérisation, Simone Bonnafous a souligné le caractère très particulier de cette année universitaire, marquée par la rentrée concommittante de deux générations de fonctionnaires, ceux formés en IUFM et ceux issus du nouveau recrutement. La vice-présidente de la CPU, a insisté sur une forte baisse des inscrits aux préparations aux concours, de 30 à 50% observée dans certaines académies, tout particulièrement sur le concours de professeur des écoles. Une observation qui concerne les inscriptions aux seuls masters «enseignement» mais qui ne prend pas en compte les inscrits aux autres masters, ceux ne préparant pas spécifiquement aux concours.

Des couacs avec les IFSI
Par ailleurs, Lionel Collet est revenu sur l’attribution du grade de licence aux étudiants diplômés d’un IFSI (Institut de formation en soins infimiers). Il a souligné combien les conventions entre les universités,  les IFSI et les collectivités locales semblaient difficiles à signer. A ce jour, seules deux conventions ont été signées (Rhône Alpes et Midi-Pyrénées) et une troisième, pour la région Nord Pas-de-Calais est en cours de négociation. Raison du blocage : la demande, rarement satisfaite, des universités, de présider la commission pédagogique en charge de délivrer les crédits ECTS aux étudiants. « Nous sommes très attachés à l’universitarisation de ces filières et aux 700 heures de formations délivrées en universités mais nous resterons très fermes sur ce principe. » Alors que l’échéance de délivrance du grade a été fixée par le gouvernement à 2012, « il y a urgence » pour que ces conventions puissent être signées d’ici la fin 2010 a conclu le président de la CPU.

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