La FAGE élit une présidente à sa tête

Fabienne Guimont Publié le

Seule candidate en lice, Claire Guichet, 22 ans, a été élue présidente de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes regroupant 2000 associations locales et disciplinaires) lors du 19ème congrès de l'organisation étudiante, à Rouen, du 23 au 25 octobre 2008.

Etudiante en troisième année de licence d’information-communication à l’université catholique de l’Ouest et déjà titulaire d’un DEUG LEA anglais-allemand (université d’Angers), Claire Guichet était vice-présidente en charge des questions sociales et de solidarité à la FAGE. Elue de l’European Students’ Union (ESU), elle a débuté son engagement associatif comme bénévole dans une association aidant les jeunes sortant de prison et en cours de désintoxication lors d’un séjour en Angleterre. De retour en France, elle a été élue au CROUS des Pays de la Loire et au CNOUS en 2006 pendant le mouvement anti-CPE. Son mandat a été renouvelé au CROUS jusqu’en 2010.

L'intégration des étudiants paraméd'

Les principaux dossiers qu’elle veut mener avec le nouveau bureau de la FAGE concernent d’abord l’intégration des étudiants paramédicaux à l’université, l’égalité des droits entre les étudiants quel que soit leur ministère de tutelle, l’efficacité du plan licence et le suivi des processus de Bologne (dimension sociale, ECTS, assurance qualité…) et de Lisbonne (financement de l’enseignement supérieur). « On ne sait pas au juste à quoi va servir l’argent du plan licence, quelles sont ses priorités : le sport obligatoire en licence tout comme la première année de licence santé vont-t-ils pouvoir être financés par ce plan ?», s’interroge Claire Guichet qui se dit en outre complètement favorable à l’évaluation des enseignements par les étudiants.

La qualité des diplômes et formations

Première femme à être élue présidente depuis la création de la FAGE en 1989, elle succède à Thiébaut Weber, arrivé au terme de deux mandats (2006-2008) au-delà desquels il ne pouvait se représenter. Regrettant « l’omniprésence, voire l’omnipotence dans le débat public » de l’enjeu de faire gagner des places à l’enseignement supérieur français au niveau mondial, Thibault Weber a souligné lors du discours de clôture du colloque de Rouen « Quel avenir pour les universités autonomes ? » quelles étaient les réelles attentes des étudiants : « la qualité de leur diplôme et leur portée qualifiante, leur insertion professionnelle, la démocratisation des formations, mais aussi la nécessité de voir l’université constituer le cœur de l’enseignement supérieur ». Pour compléter le financement public des universités, il a préconisé de se tourner vers les entreprises qui constitueraient, selon lui, une « opportunité pour nos établissements de diversifier leurs ressources, éloignant un peu plus le spectre d’une augmentation massive des frais d’inscription ».

Fabienne Guimont | Publié le