Labex : la désillusion toulousaine

Frédéric Dessort Publié le
3 Labex sur 12 proposés : l’État n’a pas reconnu la pertinence de la majorité des dossiers présentés par la ville Rose. En contrepartie, le dossier « Toulouse initiative d’excellence” a été présélectionné. Réaction de Gilbert Casamatta, président du PRES toulousain.

Alors que plusieurs annonces importantes du programme Investissements d’avenir sont attendues – IRT, IEED, SATT –, Toulouse vient d’être retoquée sur son projet d’IHU (Institut hospitalo-universitaire) et figure comme l’un des parents pauvres des Labex.

Pour ce dernier appel à projets, cardinal dans cette politique de financement de l’excellence, l’Île-de-France obtient 46 projets financés, Rhône-Alpes 16, le Languedoc-Roussillon 7, l’Aquitaine 5 (1). Mais seuls trois projets sur 12 portés par la capitale de Midi-Pyrénées ont reçu l’onction de l’État. Néanmoins, le ministère annonce déjà l’organisation d’un second appel à projets Labex d’ici à la fin 2011.

Pour Gilbert Casamatta, président du PRES Université de Toulouse, ce résultat est insuffisant, comparé à l’envergure du site scientifique de la ville Rose. Il avance deux hypothèses pour expliquer cette déconvenue : « D’une part, certains laboratoires très brillants, comme la Toulouse School of Economics, n’ont pas su souligner suffisamment leur valeur ajoutée. D’autre part, notamment du côté des sciences expérimentales, nous avons une tradition de laboratoires très fédérés et assez massifs. Ainsi, en concertation avec le CNRS, nous avons choisi de porter des projets qui ne démembreraient pas ces laboratoires mais qui, au contraire, les intégreraient dans un périmètre plus grand. »

Au sortir des résultats de l’appel à projets Equipex, Gilbert Casamatta jugeait que la réponse avait été trop « collective ». Rappelons qu’un seul projet du cru toulousain avait été retenu dans ce cadre, trois autres l’ayant été en association avec d’autres régions.

En attendant les recommandations du jury, Gilbert Casamatta entend « consolider le périmètre d'excellence grâce au second appel d'offres sur les Labex » et « améliorer la gouvernance de l’Université fédérale de Toulouse », qui doit succéder à l’actuel PRES.

Présélection de « Toulouse initiative d’excellence »

Quant aux Idex, Toulouse a été choisie aux côtés de Bordeaux, Grenoble, Lyon, Strasbourg et Paris, qui portait deux dossiers. Comme les autres pôles universitaires retenus à ce stade, le PRES de Toulouse va devoir améliorer sa candidature. Objectif : une sélection finale avant l’été 2011 qui devrait aboutir à un nouvel écrémage.

(*) Ajoutons à ce tableau : PACA, Auvergne : 3 Labex chacune. Bretagne, Centre, Picardie : 2. Basse-Normandie, Haute-Normandie, Guyane, Lorraine, Limousin, Nord-Pas-de-Calais, Guyane, Collectivités d’outre-mer : 1.

Frédéric Dessort | Publié le