Lancement du « RSA jeune » pour les travailleurs pauvres de moins de 25 ans

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L’extension du RSA aux jeunes de moins de 25 ans annoncée il y a près d’un an par Nicolas Sarkozy entre en vigueur le 1er septembre 2010. La mesure vise principalement les jeunes déjà engagés dans l’emploi, dont les revenus sont insuffisants.

« Le RSA jeune n’est pas un dispositif d’assistanat social. C’est une question de philosophie. Il faut avoir commencé sa vie professionnelle pour en bénéficier », a insisté Marc-Philippe Daubresse, ministre de la Jeunesse et des solidarités actives, lors de la présentation des  modalités d’extension du RSA (revenu de solidarité active) aux jeunes de moins de 25 ans, mercredi 25 août 2010.

Des conditions restrictives

Pour y prétendre, il faut avoir travaillé 3214 heures, soit 2 ans à temps complet, au cours des trois dernières années (trois ans et demi maximum, en incluant jusqu’à six mois de chômage). Les contrats en alternance, en apprentissage, les CDD, CDI et les missions d'intérim sont pris en comptent. Ce n’est pas le cas des stages, du volontariat ou du service civil.

« Les jeunes travailleurs pauvres sont visés »

Comme le RSA, qui a remplacé le RMI (revenu minimum d'insertion) en 2009, le « RSA Jeune » est conçu avant tout comme un revenu complémentaire d’activité. Pour le Pôle Emploi, « les jeunes travailleurs pauvres sont visés par ce dispositif qui va plus loin que le RMI parce qu’il mêle activité et allocation ». Ce qui permettra, par exemple, à un jeune qui gagne 500 € de revenu mensuel de toucher en plus 215 € de RSA Jeune ».

« 80% de RSA activité, 20% de RSA socle »

Les bénéficiaires qui exercent une activité professionnelle en disposant de faibles ressources pourront toucher le RSA activité et ceux qui n’ont ni emploi ni allocation chômage bénéficieront du RSA socle (460 euros par mois pour une personne seule). « Il devrait y avoir environ 80% de RSA activité, pour 20% de RSA socle », avance-t-on du côté du ministère de la Jeunesse et des solidarités actives.

Un budget revu à la baisse : de 250 à 80 millions d’euros

Avec un budget prévisionnel annoncé de 250 millions d’euros, le RSA Jeune avait été présenté le 29 septembre 2009 comme la mesure phare du plan « Agir pour la jeunesse » par Nicolas Sarkozy à Avignon. Et le nombre de bénéficiaires avancé était alors de 160 000 personnes. Un an plus tard, l’enveloppe s’est considérablement amincie. « 20 millions d’euros sont budgétés pour les trois premiers mois de lancement du RSA Jeune », précisent les services du ministre de la Jeunesse et des solidarités actives.

« 15 000 à 20 000 bénéficiaires d’ici à la fin de l’année »

Marc-Philippe Daubresse s’est refusé à avancer des chiffres. Concernant le nombre de bénéficiaires, il a précisé que « le chiffre de 160 000 jeunes est celui du public potentiel. Je suis un scientifique et je ne veux pas faire de conjectures. » Ses services tablent sur « 15 000 à 20 000 jeunes bénéficiaires d’ici à la fin de l’année civile », et ajoutent qu’ « ils seraient bien évidemment payés s’il s’avéraient plus nombreux, comme le prévoit la loi ».

Toucher la cible

Une campagne d’information sera lancée début septembre 2010 dans les lieux fréquentés par les bénéficiaires potentiels (sites internet, mission locale, Pôle Emploi, Mutuelle sociale agricole...) et sur les radios. Coût de l'opération : 500 000 euros. Son slogan : « le rSa, aujourd’hui c’est aussi pour les jeunes ».

* www.rsa.gouv.fr   à partir du 1er septembre, il sera possible de connaître son éligibilité au RSA Jeunes ou faire une simulation.

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