Le Centre d’analyse stratégique (CAS) publie ce mardi 24 janvier 2012 une note consacrée à l’enseignement professionnel initial dans le supérieur. Ce rapport fait d’abord le constat que les filières de formation professionnelle, du DUT au master pro en passant par les diplômes d’écoles, se sont considérablement développées et diversifiées au cours des dix dernières années.
En 2011, ce sont 3.500 diplômes de formation professionnelle initiale recensés dans le supérieur dont deux sur trois sont délivrés par les universités. Par ailleurs, cette même année, 1,5 millions d’étudiants étaient inscrits dans les formations professionnelles du supérieur, soit 2 étudiants sur trois. Cette note du CAS souligne le poids de l’université qui accueille la moitié des étudiants dans les formations professionnelles.
Cinq propositions pour favoriser la professionalisation
Rappellant l’objectif fixé en 2005 de 50 % de diplômés du supérieur en favorisant l'insertion professionnelle, le CAS avance cinq propositions. La première vise à "développer et rationnaliser l’offre de formation professionnelle" ce qui suppose de limiter voire de réduire le nombre des spécialités. La seconde proposition porte sur un "rapprochement des universités des instances de la formation professionnelle", comme par exemple inviter la CPU à siéger au CNFPTLV (Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie).
Tandis que la troisième proposition consiste à permettre aux universités de créer à leur initiative des diplômes nationaux de formation professionnelle, la quatrième consiste à insister sur un développement de l’apprentissage à l’université. Enfin, le CAS propose de « mieux prendre en compte les périodes de travail étudiant dans la validation des diplômes », et donne rendez-vous fin 2012 pour une réflexion prospective sur l’évolution des universités à l’horizon 2025.
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