Entre le CLESI et Fernando-Pessoa : la rupture est consommée

Virginie Bertereau Publié le
Entre le CLESI et Fernando-Pessoa : la rupture est consommée
Centre universitaire Fernando Pessoa - Site de Toulon (La Garde) // © 
Le CLESI (Centre libre d’enseignement supérieur international) et l’université portugaise privée Fernando-Pessoa, c’est fini. Moins de deux ans après l’ouverture de la première antenne française à Toulon, les deux établissements ont cassé la convention qui les liait. Une question reste en suspens : que vont devenir les étudiants ?

La relation entre le CLESI (Centre libre d'enseignement supérieur international) et l'université portugaise privée Fernando-Pessoa aura duré moins de deux ans. Les deux établissements ont rompu la convention qu'ils avaient passée. L'accord permettait à des étudiants français en santé (pharmacie, odontologie, orthophonie, kinésithérapie) de contourner les numerus clausus de leurs filières en débutant leur formation au CLESI, à Béziers ou à Toulon, et en terminant celle-ci à Porto, avec un diplôme européen à la clé.

En France, Fernando-Pessoa était prise dans une bataille juridique. Mais ce n'est pas la raison première invoquée par le CLESI... "Nous étions en pleine renégociation de la convention. L'université Fernando-Pessoa voulait notamment l'exclusivité. De notre côté, nous sommes en discussion avec une douzaine d'autres universités européennes", justifie Bruno Ravaz, le président du CLESI. Des établissements situés au Portugal, mais aussi en Espagne ou encore dans des pays de l'Est. "Pas en Roumanie, car le pays accueille déjà beaucoup trop de Français", lâche Bruno Ravaz. La liste précise sera rendue publique dans le courant du mois de juin 2014. L'ouverture d'un cursus vétérinaire devrait également être annoncée.

De nouvelles propositions pour les nouveaux inscrits

Que vont devenir les étudiants inscrits au CLESI ? "Les deux années dispensées pour un coût de 7.500 à 9.500 € l'année, n'ont aucune valeur dans le système européen des crédits ECTS (European Credits Transfer System)", déplorent l'ANEPF (Association nationale des étudiants en pharmacie de France), la FNEO (Fédération nationale des étudiants en orthophonie) et l'UNECD (Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire). "Les étudiants sont dans l'incertitude la plus totale sur l'endroit où on va les faire poursuivre leurs études", déclare Camille Robinault, la présidente de la FNEO.

La convention avec Fernando-Pessoa reste valable jusqu'en 2017. "Les élèves déjà intégrés ne sont pas pénalisés. Certains sont partis au Portugal dès la première année et vont y finir leurs études. Ils ne seront pas renvoyés. Quant aux nouveaux inscrits, le CLESI leur fera d'autres propositions d'universités", assure Bruno Ravaz. À l'heure des inscriptions dans l'enseignement supérieur, des informations ne seraient pas inutiles.

Virginie Bertereau | Publié le