Le groupe Medicis lance la première école de commerce « low cost »

Géraldine Dauvergne Publié le

Jusqu’à présent spécialisé dans les formations tertiaires en alternance, le groupe Medicis lance une « école de commerce » pour la rentrée prochaine, annoncée comme la première « low-cost » en France. Cet établissement privé, basé dans le 16e

arrondissement, dispensera ses formations, sur deux à cinq ans après le bac, pour des frais de scolarité annuels de 2900€. « Au lieu de 5000 € en moyenne dans les autres de commerce », précise la plaquette publicitaire.

Objectif : l’autofinancement des études

« Le lancement du concept coïncide avec la crise, précise Stéphanie Beaufumé, chargé de communication pour MBS (Medicis Business School), mais nous avons démarré la réflexion l’an dernier. Les étudiants sont souvent obligés de payer eux-mêmes l’école. Notre service emploi-carrière les aide à trouver un job étudiant, leur permettant de payer leurs études 290 € mensuels pendant dix mois, grâce à un contrat étudiant de 12 heures par semaine. » L’équipe de MBS part à la rencontre des lycéens à la sortie des établissements scolaires, reconnaissable à une Smart aux couleurs (orange) de l’école. Laquelle s’est dotée de deux sites internet, l’un institutionnel (http://mbs-medicis.com/) l’autre « ludique » (http://www.be-mbs.com/), qui permet entre autres de gagner des cadeaux (places de cinéma, repas au fast-food, bons d’achat …). Le marketing déployé autour du concept « low-cost » peut surprendre. « Pour 2900€, nous garantissons des cours de qualité. En revanche, pas de BDE, de soirées ni de voyages », avance Stéphanie Beaufumé pour expliquer l’économie annoncée. 

Une « charte qualité »

L’école communique aussi sur sa charte qualité, dans laquelle elle s’engage à offrir le redoublement en cas d’échec au diplôme … si toutefois l’étudiant a assisté à 95% des cours. Le cursus de l’école lui-même est peu mis en avant, en dehors des « orientations métiers », modules de trois jours à la carte (marketing, communication, finance, sciences politiques, management et ressources humaines). Le cursus consiste en fait en un assemblage de diplômes non spécifiques à l’école : BTS MUC (management des unités commerciales) à bac+2, puis les diplômes – non reconnus par le ministère de l’Education Nationale - de l’association FEDE (Fédération Européenne Des Ecoles, http://www.fede.org/ ) : DEES (diplôme européen d’études supérieures, bac+3) et « master européen » (bac+5).

Les élèves de toutes les séries de terminale, y compris professionnelles et technologiques, peuvent se porter candidats, et passer un entretien de motivation. « Les frais d’inscription sont gratuits », insiste Stéphanie Beaufumé. Et les frais de scolarité engagés, remboursés en cas d’insuccès au bac, si les élèves de terminale « le souhaitent », et surtout s’ils ont bien fait figurer expressément la mention « inscription sous condition du succès au baccalauréat », devant leur signature, comme indiqué franchement plus haut dans le dossier d’inscription …

Géraldine Dauvergne | Publié le