Le pacte éducatif de François Hollande sur les premières années et la filière technologique

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La maternelle et le primaire : deux secteurs prioritaires dans la lutte contre l’échec scolaire selon le pacte éducatif de François Hollande présenté le 4 mai 2010 à Paris et dont la publication sous forme de recueil est annoncée en juin. Après un pacte de redistribution et un pacte productif, c’est le troisième grand enjeu de l’ancien premier secrétaire du PS. Plusieurs contributions de son équipe sont accessibles sur le site de l’association Répondre à gauche .
Prenant en charge l’enfant dès la maternelle avec l’instauration d’un véritable service public de la petite enfance, l’éducation des premières années devrait mettre l’accent sur l’apprentissage de la langue et de la lecture avec un suivi particulier des élèves en difficulté.

Maitrise des fondamentaux

En fin de scolarité, un tronc commun obligatoire s’assura de la maitrise des fondamentaux (en français et mathématiques), avec une priorité donné à l’anglais dès la sixième ou la rénovation des cours d’éducation civique. Au final, sont fixés au collège quatre impératifs : la connaissance, les compétences, l’esprit critique et l’épanouissement. Pour renforcer l’attraction des établissements d’éducation prioritaire, la spécificité et la pénibilité du travail des professeurs exerçant en établissements difficiles pourraient être « compensé par une réduction du temps de travail ou des droits à la retraite. »

Sur le supérieur, le pacte propose par exemple une plus grande pluridisciplinarité dans les premiers cycles universitaires et le renforcement des filières technologiques. Pour remettre l’université au cœur du supérieur, une proposition consisterait à « fusionner les classes préparatoires dans un premier cycle d’universitaire réformé (…)  avec de moyens financiers et humains sans précédent. »

Relever les frais de scolarité à l'université
François Hollande souligne le caractère anti-redistributif de l'enseignement supérieur: les étudiants des milieux favorisés sont ceux qui en bénéficient le plus. Un financement de l'université, plus juste et efficace, doit passer par un "effort accru de ses bénéficiaires à travers le relèvement sensible des droits de scolarité." Celui-ci  modulé en fonction de moyens,serait soit calculé en fonction des revenus des parents, soit en fonction des revenus à venir (sous forme d'un prêt étudiant accessible à tous). un système récemment institué par la Grande-Bretagne.

 Réforme en trompe-l'oeil des bacs technos

Un autre texte dénonce la réforme « en trompe-l’œil » des séries de bacs technologiques, STI et STL. « En faisant progresser le volume horaire des matières dites « générales » et en diminuant celui des enseignements technologiques, cette réforme va progressivement gommer ce qui faisait la force de ces filières, à savoir la spécialisation. » Au contraire estime l’équipe de François Hollande, la spécialisation est « la  porte d’entrée la plus efficace au sein d’un marché du travail de plus en plus exigeant en matière de qualification.» Le pacte relance enfin l’idée d’un système de places réservées aux formations universitaires « professionnalisantes » du type IUT à destination des bacheliers technologiques (50% de places réservées selon la Commission Hirsch).

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