L’Education nationale annonce 13 500 suppressions de postes pour 2009

Fabienne Guimont Publié le

En pleines vacances scolaires, l’annonce le 9 juillet 2008 par Xavier Darcos des 13 500 suppressions de postes en 2009 dans l’Education nationale - faisant suite au non remplacement de départs à la retraite – risquent de nourrir les revendications syndicales à la rentrée. Le Premier ministre François Fillon a, lui, fixé à « au moins 30 000 » les départs non remplacés dans l’ensemble de la fonction publique.

« Nouvelle saignée », « Scénario catastrophe », « Pire qu’en 2008 », « Suppressions de postes d’une ampleur sans précédent », "Casse du service public d'éducation". Les réactions des syndicats enseignants, étudiants  et lycéens dénoncent ces nouvelles suppressions de postes qui font suite à celles des 11 200 postes déjà encaissées en 2008.  

"Ramener au bercail"

Le ministre de l’Education nationale a indiqué à Libération (9 juillet 2008) que la répartition de ces suppressions d’emplois entre personnels et enseignants serait précisée d’ici la fin de l’été. Xavier Darcos a toutefois fait porter sur les enseignants le gros des restrictions à venir : il veut « ramener au bercail » les 30 000 personnels mis à disposition dans les administrations, associations en les remettant devant les élèves et entend dégager 10 000 équivalents temps plein en mobilisant à plein régime le volant de 50 000 enseignants remplaçants. 

"Travailler plus pour gagner plus"

Comment faire passer la pilule ? Xavier Darcos promet une prime pour les nouveaux enseignants titularisés à la rentrée et pour ceux qui prendront des heures supplémentaires. Engagé dans une réforme, le lycée devrait être davantage épargné par ces suppressions mais l'UNL promet déjà de monter au créneau dès la rentrée. Entre syndicats et ministère la bataille de chiffres est relancée. Le SNES rappelle que la promesse de Nicolas Sarkozy d’allouer la moitié des économies réalisées par les suppressions aux enseignants n’a été tenue ni 2007 ni en 2008. « Dans le second degré sur 107 millions d’euros qui auraient dû être destinés à cette revalorisation moins de 10 millions ont été engagés. » 

Vacances amères plus que studieuses en perspective.

Fabienne Guimont | Publié le