L’ENIM de nouveau dans la tourmente

De notre correspondant dans l’Est, Philippe Bohlinger Publié le
L’Ecole nationale d’ingénieurs de Metz pourrait introduire un référé suite à l’invalidation de sa campagne de recrutement d’un nouveau directeur par le ministère




Après la sanction d’un enseignant-chercheur pour « défaut d’activité de recherche », décision  invalidée par le CNESER , après le recrutement de l’ancien président colombien Uribe comme « professeur invité » - dont le contrat a cessé en avril 2011 -, le directeur de l’ENIM (Ecole nationale d’ingénieurs de Metz) doit affronter une nouvelle polémique.

Celle-ci concerne la campagne de recrutement de son successeur. En effet, après seize années passées à la tête de l’école d’ingénieurs, Pierre Padilla doit quitter ses fonctions en novembre 2011. A ce titre, un avis de vacance des fonctions de directeur a été publié au JO le 14 avril 2011. Cependant, dans un courrier du 21 juin 2011 adressé au directeur de l’ENIM, le ministère de l’Enseignement supérieur a déclaré la procédure infructueuse. Il considère que « les erreurs matérielles figurant dans l’avis publié au journal officiel constituent un vice de procédures dans la campagne de recrutement ».

Candidatures internes

Dans la foulée, le recteur de l’académie de Nancy-Metz, Jean-Jacques Pollet, a demandé l’annulation de la séance du conseil d’administration de l’ENIM programmée le 7 juillet 2011 et devant être consacrée à l’examen des trois candidatures. « Ce qui est inquiétant, c’est que les trois dossiers sont des candidatures internes. Un quatrième dossier, externe celui-ci, n’a pas été pris en compte, car il serait arrivé en retard », souligne René Zille, représentant du SNESUP à l’ENIM.

Suite à une réunion extraordinaire le 1er juillet 2011, le conseil d’administration de l’ENIM a autorisé son directeur à contester la décision du ministère. Celui-ci pourrait déposer prochainement un référé auprès du tribunal administratif de Strasbourg dans la mesure où le ministère ne donne pas d’explications sur les « erreurs matérielles » ayant entaché la campagne de recrutement.

De notre correspondant dans l’Est, Philippe Bohlinger | Publié le