Les étudiants commencent à livrer leurs propres classements des universités

Emilie Perez Publié le
Conséquence inattendue des rankings, de plus en plus d’étudiants livrent leurs propres classements des universités sur Internet. C’est ce qu’ont souligné des responsables de l’Unesco et de l’OCDE en présentant leur réunion internationale des 16 et 17 mai 2011 intitulée « Classements et responsabilisation dans l’enseignement supérieur : bons et mauvais usages".

 
Après le classement de Shanghai et autres classements des universités mondiales, un ranking réalisé par des étudiants ? Stamenka Uvalic-Trumbic, chef de la section de l’enseignement supérieur de l’Unesco et Richard Yelland, chef  de la division de la gestion et des infrastructures dans l’enseignement à l’OCDE ont mis en avant le fait que de plus en plus d’étudiants – notamment internationaux – livraient sur Internet leurs propres "classements" des universités dans lesquelles ils étudient.

Des classements partagés via les réseaux sociaux

La représentante de l’Unesco a pris l’exemple d’étudiants chinois formés à l’université de Columbia (Etats-Unis), classée huitième au classement de Shanghai 2010-2011. Ces étudiants ont été interviewés dans le cadre de la réunion internationale , afin de donner leurs points de vue sur ces fameux classements. Une étudiante chinoise a indiqué consulter des classements réalisés par des étudiants, après avoir été déçue notamment du décalage entre les chiffres concernant les stages annnocés sur le site officiel de l’université de Columbia et la réalité qu'elle avait constatée sur place. Ces classements parallèles sont partagés via Facebook et d’autres réseaux sociaux.

Pour les experts de l’Unesco et de l’OCDE, l’apparition de ces classements est plutôt bénéfique : « Il s’agit de leur avenir, de leur vie… Parfois c’est l’expérience qui est une meilleure source d’information que n’importe quelle page web ou classement officiel », explique Stamenka Uvalic-Trumbic. Ce genre de classements « devrait se multiplier en réaction aux classements internationaux souvent mal perçus », affirme Stamenka Uvalic-Trumbic.



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