La circulaire (voir fichier ci-dessous) définissant les relations entre les directeurs d’IUT et les présidents d’université envoyée le 20 mars 2009 par Valérie Pécresse suffira-t-elle à désamorcer le mouvement des personnels et des étudiants qui a repris dans certains IUT en mars ? Le résultat des assemblées générales qui se tiennent en début de semaine dans de nombreux établissements donneront la tonalité pour la suite du mouvement.
La coordination nationale des IUT rejoint le mouvement des universités
Pour l'heure, la coordination nationale des personnels des IUT reporte la sortie de crise dans le cadre global des revendications de la coordination nationale des universités et appelle à la manifestation du 24 mars. A la place de cette circulaire, elle continue à exiger un décret et refuse le « sursis » accordé par le ministère sur une reconduite des moyens aux IUT jusqu’en 2010 en demandant une refonte complète du système d’allocation des moyens aux universités.
Sympa en révision
Une révision sur laquelle l’ADIUT (Assemblée des directeurs d'IUT) se concentre désormais, entérinant le fait que le système de fléchage des moyens aux IUT est révolu. La première des réunions entre la CPU (Conférence des présidents d'université), l’ADIUT, et le ministère sur le sujet s’est tenue le 19 mars, suite à l'échec des négociations bipartites entre présidents d'université et directeurs d'IUT. De nouveaux critères devraient être proposés en juin 2009, après un rapport d’étape établi en avril.
« Les conditions pour accepter le défléchage des moyens aux IUT sont en train d’être discutés. Tous les critères quasiment doivent évoluer : il faut changer Sympa [le nom de ce système de répartition des moyens]», indique Gilles Broussaud, vice-président de l’ADIUT. Celle-ci s’apprête aussi à mettre en place un comité d’experts pour examiner, avant leur signature, les contrats d’objectifs et de moyens que directeurs d’IUT et présidents d’université doivent conclure d’ici juin.
Les IUT entre démission administratives et reprise des cours
Sur le terrain, la situation dans les IUT est très disparate. Quelques uns sont bloqués partiellement, certains directeurs de département menacent de remettre leur démission et d’autres reprennent les cours. Le collectif Sauvons les IUT indique sur son site que les personnels d’une quinzaine d’IUT (Besançon-Vesoul, Blagnac, Caen, Cachan, Cherbourg, Evreux, Lille, Le Mans, Paris Descartes, Quimper, Pau, Toulon, Toulouse, Valence) demanderaient la démission administrative du directeur et la fermeture de leur établissement, considérant que le « système IUT » est « non viable ».
La coordination des personnels des IUT et celle des étudiants se réuniront au Mans, le 27 mars. La coordination nationale des étudiants d’IUT prévoit en plus une journée d’action le 31 mars 2009. La question de la tenue des partiels devrait être au centre des questions abordées.
Des assises sur la place de la filière technologique ?
L’ADIUT tiendra son assemblée générale du 13 au 15 mai 2009 à Lorient. Elle sera l’occasion de tenir une réflexion sur le système technologique dans les universités. « Les IUT doivent évoluer par rapport aux universités autonomes. Il faudra discuter de la filière technologique dans les universités par rapport aux écoles d’ingénieur et aux IAE notamment », indique Gilles Broussaud, vice-président de l’ADIUT.
