Les IUT souhaitent le renforcement de la voie technologique à l’université

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Positionnement par rapport aux PRES et au grand emprunt, rapprochement avec les BTS, réflexion sur une licence technologique… sont quelques-uns des points abordés au cours de l’assemblée générale des IUT (instituts universitaires de technologie) au Mans (18-20 mai). Le renforcement de la voie technologique apparaît comme une des priorités de leur développement. “À coté de la licence professionnelle, il manque une troisième année charnière qui donnerait une cohérence à la poursuite d’études vers le master”, estime Jean-François Mazoin, le président de l’ADIUT (Association des directeurs d’IUT), nouvellement réélu pour deux ans.

Une troisième année charnière pour une meilleure visibilité

Selon la dernière enquête d’insertion, parmi les poursuites d’études des DUT (79 % au total), 60 % d’entre eux poursuivent en effet jusqu’au master. Cette “licence 3 à vocation technologique”, commune aux BTS et IUT, ne constituerait pas un nouveau diplôme en tant que tel. Mais elle offrirait une meilleure lisibilité des parcours et renforcerait l’attractivité des filières courtes, notamment dans le domaine tertiaire. Une idée qui rejoint aussi les propositions du rapport Sarrazin sur la rénovation des STS, remis le 20 mai à Valérie Pécresse.
Concernant leur implication dans les PRES, le président estime que les instituts doivent s’y investir, pour “être capables, à l’échelle régionale, de porter la cohérence dans l’offre de formation universitaire.” En Lorraine, les 8 IUT de la région se sont d’ores et déjà regroupés au sein d’un Collegium.

Vers un rapprochement des filières courtes ?

Concernant la question des moyens, le sujet a été volontairement mis de côté ces derniers mois, par souci de “rester constructif”. Mais une analyse complète de la situation et de la mise en place des Contrats d’objectifs et de moyens reste à faire, estime Jean-François Mazoin. “Nous avons des échos de situation difficile dans certaines universités où les textes réglementaires ne sont pas appliqués dans leur intégralité.”
Invitée à conclure l’assemblée générale, Valérie Pécresse a, de son côté, appelé au rapprochement des filières courtes à travers, par exemple, le développement de “plates-formes technologiques”. Cette mise en commun d’équipement et de ressources humaines à destination des filières technologiques pourrait bénéficier d’un financement dans le cadre du grand emprunt, conclut Jean-François Mazoin.

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