Les parcours d'étudiants en IUT et en STS ne se ressemblent pas

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Les parcours d'étudiants en IUT et en STS ne se ressemblent pas
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A l’heure où le ministère de l’Enseignement supérieur planche sur une rénovation des STS (sections de techniciens supérieurs), le Cereq publie ce lundi 13 septembre 2010 une enquête sur les parcours d’études en STS et IUT (instituts universitaires de technologie). Ces deux filières phares de l’enseignement supérieur professionnel court diffèrent sur le taux de décrochage, la poursuite d'études ou encore le niveau d'insertion professionnelle.

Ces deux formations « n’accueillent pas le même public, n’offrent pas les mêmes cursus de formation, ni les mêmes perspectives d’insertion professionnelle », souligne cette enquête, parue le 13 septembre 2010, qui distingue quatre types de parcours : le décrochage, la sortie directe vers l’emploi, la réorientation ou la poursuite d’études.

Davantage de décrochages en STS
Le fait de décrocher, c’est à dire d’abandonner son cursus avant d’obtenir son diplôme, concerne 22 % des étudiants en STS contre seulement 12 % des jeunes en IUT. Les bacheliers technologiques et professionnels, les hommes et les jeunes accusant un certain retard scolaire seraient les premiers touchés par cet échec. Ainsi, les chercheurs du Céreq préconisent que « les jeunes abandonnant la filière STS devraient constituer une cible privilégiée des initiatives locales ou nationales de lutte contre le décrochage dans l’enseignement supérieur ».

Deuxième parcours mis en exergue par cette enquête : l’entrée sur le marché du travail tout de suite après son diplôme à bac + 2. C’est le cas pour 35 % des DUT et 61 % des BTS. Ce qui le confirme dans sa fonction de « diplôme à finalité professionnelle ».

Plus souvent en poursuites d’études pour les IUT
Le troisième parcours correspond aux étudiants qui n’obtiennent pas leur diplôme car ayant été réorientés en cours d’études. « Peu fréquentes pour les jeunes en STS (3%), estime le Cereq, ces bifurcations ont concerné 11 % des jeunes entrés en IUT et la moitié d’entre eux ont obtenu un diplôme final de niveau licence ». Enfin, la poursuite d’études diplômantes, vers la licence ou au-delà, est un parcours suivi par 42 % des inscrits en IUT contre 14 % des STS. Des poursuites d’études qui, pour les deux types de diplômés, seraient « plus masculines, le fait d’étudiants ayant connu un parcours scolaire plus souvent accompli dans la voie générale, plus souvent aussi couronné par une mention au baccalauréat. »

Des conditions d'emploi qui s’améliorent au-delà du bac + 2
Certes, l’enquête du Cereq rappelle combien les titulaires de ces diplômes à bac + 2 s’insèrent bien sur le marché du travail : « Plus de neuf sur dix sont en emploi trois ans après leur sortie, la majorité sur contrats à durée déterminée. » Seulement entre les diplômés de BTS et de DUT, la situation diffère nettement. « Les BTS occupent davantage des emplois précaires et les DUT accèdent plus fréquemment au statut cadre », précise le Cereq. Autre constat : la poursuite d’études est bénéfique pour tous, et plus particulièrement pour les diplômés post-BTS. Poursuivre après un BTS permet ainsi de passer d’un salaire médian de 1350 euros à 1500 euros avec une licence et 1 840 euros avec un diplôme de niveau master 1, avec un taux de CDI qui grimpe de 67 % à 78 %.

* Enquête réalisée à partir des données de l’enquête du Cereq « génération 2004 » des jeunes diplômés en 2004 et interrogés pendant leurs premières années de vie active.

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