Sans formuler de recommandations révolutionnaires, le rapport du Conseil supérieur de la recherche et de la technologie (CSRT), rendu le 2 octobre 2007 à Valérie Pécresse, a au moins le mérite de rappeler quelques revendications portées depuis longtemps par la communauté des chercheurs : la revalorisation à une fois et demie le SMIC de l’allocation de recherche et sa transformation en véritable salaire (avec la protection sociale afférente), ou encore l’adoption d’un plan de recrutement pluriannuel de l’emploi scientifique.
Plus généralement, les auteurs de l’étude insistent sur l’importance de la rénovation de la période postdoctorale, « qui prend trop souvent la forme d’enchaînements de CDD de courte durée générateurs de précarité ». Ils suggèrent que soit mise en place une véritable période de transition durant laquelle le chercheur soit employé par l’université dans le cadre d’un contrat à durée déterminée (de trois à cinq ans) pouvant être rompu à tout moment en cas de recrutement dans le secteur public ou privé.
Mais le rapport insiste tout autant sur les mécanismes à mettre en oeuvre pour valoriser les thésards au sein du monde industriel : monitorat en entreprise, formation en matière d’entrepreneuriat, obligation faite aux écoles doctorales de pratiquer une politique de suivi de l’insertion professionnelle de leurs doctorants et docteurs. « Chaque école doctorale doit pouvoir se doter d’une identité et donc d’une image de marque, à l’instar de celle qu’ont acquise les écoles d’ingénieurs », stipule le rapport. Une recommandation qui se veut programmatique.