Les politiques s’emparent du thème de la crise dans les universités

Fabienne Guimont Publié le

Les partis politiques sont en train de reprendre la main sur les réformes Pécresse contestées. Le groupe UMP autour de Jean-François Copé avait été leader en lançant un blog dédié à la réforme du décret statutaire avec l'ambition affirmée de sauver la loi sur l'autonomie. Les enseignants-chercheurs l’ont alimenté de contributions multiples lui donnant un certain succès d'audience depuis le 12 février dernier.

Des propositions UMP à la médiatrice

Ce groupe UMP - autour de Daniel Fasquelle, Claude Goasguen et Benoist Apparu - a remis mercredi 17 février des propositions à la médiatrice Claire Bazy-Malaurie, fondées notamment sur « une évaluation nationale et par discipline". Pour eux, cette évaluation s’effectuerait tous les quatre ans et serait confiée au CNU (Conseil national des universités) et non à l’AERES (Agence d’évaluation de l’enseignement supérieur et de la recherche).

Ils proposent de conserver les 128 heures de cours magistraux comme base de référence au service d’enseignement, au-delà desquelles des heures complémentaires seraient payées aux enseignants-chercheurs. Les activités administratives devraient être rémunérées et celles de « recherche particulièrement soutenues » pouvoir recevoir une prime. Sur la modulation de services des enseignants-chercheurs, les députés UMP mêlent vœux de l’enseignant-chercheur et décision du président de l’université après avis du conseil d’UFR ou du laboratoire…

Débats ou manif

Côté UMP, il y a aussi Roger Karoutchi, en lice pour la primaire UMP aux régionales en Ile-de-France. Les difficultés de Valérie Pécresse, sa concurrente dans cette première élection, ne devraient pas complètement lui déplaire. Elle a d'ailleurs mis sa campagne "entre parenthèses". Lui vient d’annoncer un débat le 18 février avec des étudiants sur les réformes du gouvernement dont celles de sa collègue Pécresse...

Au Modem, les jeunes démocrates programment leur débat « Pécresse ou l’Université, qui va céder ? » le 19 février avec Isabelle This Saint-Jean, présidente de SLR, Simone Bonnafous, vice-Présidente de la CPU (Conférence des Présidents d’Universités) et Claire Guichet, présidente de la FAGE.

Le PS – avec Benoît Hamon, porte-parole du parti et Bertrand Monthubert, secrétaire national à la recherche et à l’enseignement supérieur - ont indiqué qu’ils participeraient à la manifestation du 19 février.

Fabienne Guimont | Publié le