Pour sa dernière année de campagne d’habilitation à un rythme annuel – ce sera tous les deux ans désormais –, la licence pro poursuit sa croissance avec plus de 400 nouveaux projets présentés devant le CNESER, fin avril. Une bonne centaine ont toutefois reçu un avis défavorable. Les cursus les plus appréciés sont ceux associant plusieurs composantes pour développer des doubles compétences. Et ceux qui élargissent leur recrutement, notamment aux L2 encore trop peu présents.
«L’insertion professionnelle est primordiale, rappelle le président du comité de suivi de la licence pro, Gérard Mary. Il faut donc communiquer sur ce point pour sélectionner les étudiants et assurer ensuite un suivi de leur placement.» Les universités ne jouant pas le jeu sont pénalisées puisque 36 licences pros (sur plus de 600) n’ont pas obtenu un renouvellement d’habilitation cette année. Principal motif : un taux d’insertion pas assez élevé.
Au final, ce sont plus de 1800 licences qui ouvriront à la rentrée 2008, accueillant quelque 40 000 étudiants. Un volume qui nécessiterait «de mettre en place une carte nationale des licences pour favoriser l’émergence de projets originaux à l’échelle d’un site», prône Gérard Mary. Ce dernier souhaiterait qu’un réel effort soit fourni, notamment en sciences humaines et sociales. «Chaque université de lettres ne pourra pas proposer une licence professionnelle métiers du livre. Les débouchés ne seront pas au rendez-vous», prévient-il.
