La crise financière atteint aussi les plus grandes business schools. L’IMD de Lausanne a ainsi discrètement fait savoir à son personnel, en mars 2009, qu’elle devait se séparer de 5 % de ses effectifs. L’école de management implantée sur les rives du lac Léman tire habituellement 60 % de ses revenus des programmes de formation continue conçus pour les entreprises. « Celles-ci, lorsqu’elles subissent les affres de la crise, coupent dans leur budget consacré au développement du leadership et à la formation, explique Alessandro Sofia, directeur de la communication à l’IMD. Or nous sommes une véritable business school, nous ne touchons aucune subvention publique et sommes donc tributaires du monde de l’entreprise. »
Les licenciements touchent la logistique, le montage de programmes, la R&D...
Parmi ses mesures d'économie, l’école a gelé des salaires, réduit les indemnités de recherche des enseignants, et licencié 15 personnes, sur les 303 collaborateurs qu’elle compte aujourd’hui. Consécutifs à la récente baisse d’activité de l’école, les licenciements touchent des postes opérationnels, liés à l’organisation, la logistique et le montage des programmes, ainsi que le département « recherche et développement », chargé d’orchestrer les projets de recherche des professeurs. Aucun enseignant ne ferait l’objet d’un licenciement aujourd’hui. « Les personnes licenciées partent cependant dans de très bonnes conditions », tient à souligner Alessandro Sofia. Avant d’ajouter : « La crise nous oblige à anticiper et à revoir notre offre. »
L’IMD, de renommée mondiale, est régulièrement classée parmi les meilleures institutions dans les classements internationaux , notamment pour la formation continue.
