« Avec 90 postes pour 1 200 étudiants inscrits pour le premier degré, nos masters ne conduiront pas tous les diplômés vers les métiers de l’enseignement » relève Muriel Thébaud, responsable du service recherche et coopération internationale de l’IUFM d’Aix-Marseille . Un constat lucide qui doit conduire les IUFM à ouvrir d’autres horizons professionnels pour leurs étudiants inscrits en masters. A Aix-Marseille, le service recherche et coopération internationale a eu l’idée de leur proposer un service volontaire européen (SVE).
Une expérience validée comme un stage
L’expérience, qui dure un semestre dans un pays étranger (pas uniquement en Europe), est validée comme un stage. « Nous avons choisi des missions qui pourront donner lieu à un mémoire en rapport avec le diplôme », précise Muriel Thébaud. Une étudiante de M2, par exemple, s’apprête à partir en Moldavie pour travailler dans un centre d’éducation pour enfants handicapés. Son rapport de stage portera sur sa participation à des cours de langues et à des activités éducatives. « Elle sait déjà qu’elle n’est pas admissible au concours, poursuit Muriel Thébaud. A son retour, elle pourra, une fois son diplôme obtenu, soit repasser le concours, soit s’orienter dans un autre domaine ».
Le SVE est un dispositif pris en charge par la Commission européenne. Les étudiants n’ont pas de frais à verser (ni pour le transport, ni pour le logement, ni pour la nourriture). Sur place, ils reçoivent un peu d’argent de poche et suivent des cours de la langue du pays. Ils bénéficient aussi d’une formation avant le départ et au retour pour les aider à valoriser leur expérience.
