L’Espagne cherche à combler son déficit de financement dans l’enseignement supérieur. Le Consejo de Coordinacion Universitaria, regroupant les 74 recteurs d’universités espagnoles et cinq membres nommés, a remis, fin avril, un rapport sur ce sujet . « Notre ambition est de situer notre système universitaire entre les dix meilleurs au monde et ses objectifs vont au-delà de ceux fixés par l’Espace européen de l’enseignement supérieur », explique Félix Garcia Lausin, secrétaire général du Conseil.
Le budget devrait augmenter, sur cinq ans, de 2 733 millions d’euros, passant de 1,22 à 1,50 % du PIB. Sur ce total supplémentaire, 20 %, soit 547 millions d’euros, proviendraient de contrats de R & D entre universités et entreprises. Les 2 186 millions restants seraient financés pour 64 % par le gouvernement central et pour 36 % par les 17 Communautés autonomes.
Rationaliser les filières
Le rapport, par ailleurs, insiste sur la nécessité de rationaliser les filières. En raison des redondances entre universités parfois proches, 60 % attirent moins de 75 étudiants nouveaux et près des trois quarts n’ont pas assez d’étudiants pour être viables. Exemple : en Andalousie, cinq universités offrent des licences en mathématiques qui ont attiré seulement 233 étudiants nouveaux en 2004-2005. Afin d’améliorer la qualité de l’enseignement (46 % des étudiants d’ingénierie ne finissent pas leurs études dans le temps prévu...), le rapport préconise d’augmenter les primes de motivation aux professeurs de 244 millions sur cinq ans.
Ce travail sera l’un des axes de la Conférence générale de politique universitaire qui réunira pour la première fois les 17 « consejos » de l’enseignement supérieur, début juin, sous la présidence de la ministre de l’Éducation. Issue de la nouvelle Ley de Ordenacion Universitaria d’avril 2007, la Conférence définit les grandes lignes de la politique universitaire et sa coordination à l’échelle européenne.
