L’université Paris Descartes et l’AP-HP signent un contrat d’objectifs

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Inédit. Pour la première fois, l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) et une grande université biomédicale, Paris Descartes , ont signé, mercredi 2 mars 2011, un contrat d’objectifs stratégiques pour 5 ans. "Jusqu’à présent, l’AP-HP se limitait à des conventions constitutives avec les universités. Des conventions très administratives. Aujourd’hui, il faut être plus réactif, plus dynamique", a indiqué Mireille Faugère, la directrice générale de l’AP-HP. Ce contrat s’articule autour de trois axes : la formation, les soins et la recherche.

Vers une fusion de facs

Côté formation, la fusion des deux facultés parisiennes d’odontologie Paris Descartes et Paris Diderot, appartenant au même PRES (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) Sorbonne Paris Cité, est annoncée. Une nouvelle implantation géographique est prévue. Le contrat inclut également la création d’une plate-forme inter-universitaire de simulation en soins de santé (projet iLumens) et la mise en place progressive de la politique d’universitarisation des formations médicales ou paramédicales (infirmier, ergothérapeute, aide-soignant, etc.). Enfin, Paris Descartes et l’AP-HP sont décidées à œuvrer pour intégrer la pharmacie, nouvelle discipline hospitalo-universitaire, aux activités de biologie.

Côté soins et recherche, le contrat d’objectifs prévoit notamment le développement d’une recherche en génétique et immunologie de très haut niveau à Necker, le renforcement de la cancérologie à Cochin et à l’HEPG (hôpital européen Georges-Pompidou), la création possible d’un Institut du diabète ou encore la mise en place d’une stratégie de recherche fondée sur "les âges de la vie" (prématurité, adolescence et vieillissement).

D'autres accords en vue avec d'autres universités

Le travail qui a abouti à la signature du contrat a été entamé début 2008. "Un travail long et engageant", révèle Mireille Faugère. Après Paris Descartes, l’AP-HP pourrait signer des contrats du même ordre avec d’autres universités. "Nous avons été les premiers car nous avons demandé ce partenariat très tôt, dès mon élection, et parce que nous sommes emblématiques en matière de santé : nous sommes la seule université francilienne à réunir les quatre composantes (médecine, odontologie, pharmacie, sage-femme)", explique Axel Kahn, président de Paris Descartes. Et de préciser à propos du financement, sans plus de détails : "Il n’y a pas de nouveaux moyens considérables accordés mais des fonds d’émergence sont prévus".

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