Médecine : PCEM1, bientôt la fin du gâchis humain ?

Marianne Chablé Publié le

Debouzie, Thuilliez et Bach en février 2008. Depuis 2003, trois rapports – du nom de leurs auteurs – ont planché sur l’imposant taux d’échec (environ 80 %) à l’issue de la première année de médecine, baptisée PCEM1.

Une première année santé commune

Que retiendront la ministre de l’Enseignement supérieur et la ministre de la Santé du dernier rapport en date ? Une première année « L1 santé » serait commune aux quatre filières médicales que sont médecine, odontologie, sage-femme et pharmacie, avec un premier semestre commun et un second différencié. C’est une mini-révolution car les pharmaciens ne voulaient pas jusque-là se départir de leur indépendance. En fin d’année, les étudiants pourraient ainsi tenter quatre concours distincts. Soit quatre fois plus de chances de décrocher une place en deuxième année dans l’un des cursus médicaux.

Réorientations en fin de licence 1

L’idée de développer des passerelles pour les recalés, la L1 terminée et non pas après le premier semestre comme proposé initialement, a également séduit, même si les ajustements pratiques sont difficiles à trouver. « Les réorientations ? Oui, mais nos filières n’ont pas vocation à accueillir tous ces étudiants, prévient Alain Trouillet, président de la Conférence des doyens et directeurs des UFR scientifiques des universités françaises (CDUS), d’autant que certains sont précisément non scientifiques. » L’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) se réjouit, elle, à l’avance du renforcement du tutorat.

Ce qui devrait être abandonné ? L’instauration d’un second concours pour, justement, les bacheliers ES et L, par exemple. Autre point rejeté : le calendrier. Annoncée initialement pour la rentrée 2008, cette réforme devrait entrer en application, au mieux, en septembre 2009. La Conférence des présidents d’université (CPU) a demandé, en juin 2008, à être consultée avant toute décision.

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