La vieille rivalité entre les deux villes lorraines toucherait-elle à sa fin ? La fédération Nancy-Université (comprenant les universités Nancy 1, 2 et l’INPL) et l’université de Metz ont déposé une candidature commune dans le cadre de l’Opération campus. Le document indique l’objectif – certes lointain – à l’horizon 2020 d’une « université lorraine », organisée « sous la forme d’un campus multipolaire » avec « une structure de gouvernance unifiée ». Quelle que soit la forme que prendra cette structuration (fédération, fusion...), l’immobilier doit la favoriser : leur projet prévoit notamment de rendre le paysage universitaire régional plus lisible en le réduisant à une dizaine de sites géographiques (Nancy en comporte aujourd’hui une trentaine, Metz deux), de développer les structures de vie étudiante et de raccourcir les délais d’acheminement entre deux sites.
« Tous les présidents pensent que la compétition entre les deux villes est néfaste au développement de chacun », justifie François Laurent, président de l’INPL et porte-parole des trois universités nancéiennes, pour qui cette candidature commune s’inscrit directement « dans le cadre du PRES lorrain », dont les statuts (un GIP) sont actuellement en attente de validation par le ministère. Ces cinq dernières années, les quatre universités ont déjà harmonisé leur offre de formations, leurs écoles doctorales, lancé en commun une maison des sciences de l’Homme et un service de valorisation, et présenté un volet commun de leurs contrats quadriennaux. Parallèlement, les trois universités de Nancy se lient de manière plus étroite depuis la création en mars 2007 de Nancy-Université : elles ont présenté cette année pour la première fois un contrat quadriennal entièrement commun.
