Mobilisation dans l'Education nationale : 48% de grévistes dans le secondaire

Fabienne Guimont Publié le

Les grève dans l’enseignement scolaire public et privé a été bien suivie le 20 novembre 2008. L’Education nationale a communiqué 21% d’enseignants en grève dans le secondaire et 48% dans le primaire. Les syndicats de la FSU donnent de leur côté des chiffres respectivement de 50% et 70%.

De la maternelle à l’université, les personnels de l’Education nationale, dans le public et le privé, étaient appelés à manifester contre les réformes de Darcos et de Pécresse (primaire, lycée, IUFM, statut des enseignants-chercheurs, organismes de recherche…) et les suppressions de postes, à Paris et en province. Dans l’enseignement scolaire, le budget 2009 a inscrit 13500 postes – dont 5500 dans le secondaire – en moins.  

Négocier ou poursuivre l'action

Le SNES se dit prêt à poursuivre l’action. Le SE-Unsa, le SGEN-CFDT et le Snuipp-FSU demandent l’ouverture de négociations à Xavier Darcos sur les « mesures unilatérales imposées dans la précipitation ».  

« Il s'est mis à dos toute la profession par une accumulation de mesures sur l'école sans concertation. Pour aussi prudente qu'il a voulu faire passer sa réforme du lycée, sa mise en oeuvre va être difficile », indiquait Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU à L’express.fr avant la manifestation de l’après-midi. L’UNL et la FIDL appelaient également les lycéens à aller manifester.  

"Résistance au changement"

Comme lors de la mobilisation très peu suivie d'il y a un mois, le ministre de l’Education nationale a continué à mépriser le mouvement lancé par les syndicats contre ses réformes. "Les professeurs méritent mieux que d'avoir des syndicats dont la fonction principale est d'organiser la résistance au changement comme si le monde ne changeait pas autour de nous", a-t-il déclaré le matin de la grève sur RTL. Lors de la présentation de Onisep.tv à la Bibliothèque nationale de France dans la matinée, il a récidivé en lançant : "L'économie et le monde avancent plus vite que les cortèges !".  

Dans le supérieur, un front uni (FSU, CGT, UNSA, CFDT, Solidaires, UNEF, SLR et SLU) appelle à une journée d’action le 27 novembre 2008 pour protester contre les réformes jugées autoritaires (organismes de recherche, modulation de services, mastérisation, statut des enseignants-chercheurs) et demander « une réelle augmentation du budget ». Le programme de la journée débute par le blocage du conseil d’administration du CNRS réuni en matinée.  

        

Fabienne Guimont | Publié le