Mobilisation dans les universités : tractations avant la manifestation

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Le décret sur le statut des enseignants-chercheurs a commencé à être réécrit pendant près de dix heures à la dernière séance marathon de discussion le 3 mars 2009 au ministère de l'Enseignement supérieur, avec quatre des cinq organisations syndicales représentatives.

Désaccord sur l'attribution des promotions entre le niveau local et national

A l’issue de cette réunion, Valérie Pécresse a estimée être parvenue à des « terrains d'entente" sur la question de la modulation de services des enseignants-chercheurs (qui devra être "choisie et acceptée par l'intéressé") et celle de leur évaluation ("nationale" et effectuée par les "pairs, dans le cadre de leur discipline »). Ces éléments avaient été actés dans le protocole de discussions signé le 27 février 2009.

En revanche, sur l’attribution des promotions entre le niveau local (président d’université) et national (le CNU), organisations syndicales et ministère ne sont pas parvenus à un accord. Ce point doit être abordé à nouveau le 6 mars lors de la troisième séance de discussion. Le communiqué de presse du ministère l’annonçant (4 mars 2009) ne mentionne pas la réécriture du décret sur le CNU. 
Radicalisation dans certaines universités

Daniel Fasquelle, doyen de la faculté de droit de Boulogne-sur-Mer et député UMP, presse Valérie Pécresse alors qu’il juge que le mouvement se radicalise dans les universités. "Il faut à tout prix aboutir vendredi et refermer ce dossier sur lequel nous avons perdu beaucoup trop de temps et créé des tensions inutiles dans la période difficile que la France traverse". Plusieurs sites universitaires ont été fermés suite à des blocages votés par des étudiants (Tours, Orléans, Angers, Marseille). A l'Assemblée, le 4 mars 2009, la ministre l'a d'ailleurs cité avec Claude Goasguen et Benoist Apparu comme les auteurs de certaines des propositions qui ont été prises en compte dans la réécriture en cours du décret statutaire sur les enseignants-chercheurs. 

Le député Fasquelle interpelle le gouvernement pour que le dossier de la mastérisation trouve aussi une issue.

Le Snesup rencontre Valérie Pécresse

Le Snesup, absent jusqu’à présent des négociation sur la réécriture du décret avec le ministère, a rencontré Valérie Pécresse le 4 mars 2009, à la veille de la manifestation nationale. Dans une lettre adressée le 3 mars au Premier ministre, le syndicat majoritaire salue les dernières annonces sur le gel des suppressions de postes dans l’enseignement supérieur en 2010 et 2011 comme un « premier pas » mais « très insuffisant ».

Il demande à François Fillon un « plan pluriannuel d’emplois statutaires » et de s’engager contre le « démantèlement des organismes de recherche » et d’avancer sur « le projet de réforme de formation et de recrutement des enseignants ».

Une nouvelle journée de manifestation des personnels du primaire et du secondaire est lancée par la FSU le 11 mars 2009.

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