Mouvement universitaire : la cour du ministère de Valérie Pécresse occupée par une vingtaine d'enseignants-chercheurs

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Une nouvelle modalité d’action a été trouvée par les enseignants-chercheurs et chercheurs pour s’opposer aux réformes de Valérie Pécresse. Cette fois, pas de cours hors les murs, de manifestation ou de ronde des obstinées, mais une occupation - pacifique - de la cour du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, mercredi 29 avril 2009.

La vingtaine d’universitaires présents dans la cour du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a atteint son objectif : décrocher un rendez-vous avec Philippe Gillet , directeur du cabinet de la ministre Valérie Pécresse. Ce dernier a reçu pendant plus d’une heure une délégation de six personnes mandatée par la coordination nationale des universités, à l’heure du déjeuner, en présence de Dominique Marchand , directrice adjointe du cabinet.

« Nous voulions contrer l’intox qui est diffusée partout : il n’y aurait plus qu’une poignée d’irréductibles mécontents et le reste de la communauté universitaire serait satisfait. Ce n’est pas vrai, explique Hélène Conjaud, directrice de recherche au CNRS, qui a participé à l'occupation dans la cour. Il y a 64 universités représentées à la coordination nationale ».

La rencontre a été infructueuse sur le fond. « Un véritable dialogue de sourd », selon la chercheuse.

La 9ème réunion de la coordination nationale des universités appelle à poursuivre la mobilisation

Réunie le même jour à la Sorbonne (Paris 4), la coordination nationale des universités (CNU) a voté la poursuite de la grève dans les universités et laboratoires. Selon son bilan de la situation, le 29 avril 2009, « 49 universités retiennent les notes du premier semestre, 51 universités sont en grève totale ou partielle, 44 universités sont bloquées et 14 universités ont appelé au boycott des jurys de baccalauréat ».

Sa conclusion ? « Le mouvement du monde de l'enseignement supérieur et de la recherche n'est ni minoritaire, ni près de s'arrêter », prophétise-t-elle. Un constat qui pourra être confirmé – ou infirmé – le 1er mai 2009, lors de la prochaine manifestation des universitaires.

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