Olivier Aptel (ESC Rennes): "Avec l'EM Strasbourg, nous préférons l'approche collaborative à l'approche fusionnelle"

Propos recueillis par Sandrine Chesnel Publié le
L’ESC Rennes et l’EM Strasbourg viennent d’annoncer qu’elles allaient proposer une inscription commune aux candidats de classes préparatoires dès la session 2013. Olivier Aptel, le directeur de l’ESC Rennes, explique pourquoi.


En quoi consiste ce partenariat entre l'ESC Rennes et l’EM Strasbourg ?


Nous avons décidé de proposer aux étudiants des classes préparatoires une inscription commune à partir du concours 2013 : pratiquement, cela signifie que nous serons sur la même ligne dans SIGEM, et que les étudiants ne paieront qu’une seule inscription, 90 euros pour s’inscrire aux concours des 2 écoles. L’inscription sera gratuite pour les boursiers. En complément, les étudiants de 3ème année des deux écoles auront la possibilité, s’ils le souhaitent, d’aller suivre un cours dans l’une ou l’autre école : le management public à Strasbourg, ou le marketing digital à Rennes, par exemple.


Vous proposiez jusque-là une inscription commune avec l’ESC Dijon et l’ESC Clermont-Ferrand. Pourquoi avoir décidé avec l'EM Strasbourg de quitter ce quatuor ?

"Chaque école va garder sa gouvernance, ses spécificités, ses développements"

Ce projet est le fruit de l’observation de la trajectoire des deux écoles. Tout comme l’EM Strasbourg, nous faisons partie de la "grappe" des écoles qui réussissent leurs concours et arrivent à remplir. L’EM Strasbourg et l’ESC Rennes sont deux écoles qui ont beaucoup progressé, installées dans des territoires très différents mais qui ont toutes les deux une forte identité. Si nos systèmes de gouvernance sont différents, nous avons quand même un positionnement stratégique comparable et cohérent. Les trajectoires de l’ESC Dijon et de l’ESC Clermont-Ferrand sont vraiment différentes (l’ESC Clermont est en cours de fusion avec France Business School, NDLR). Avec cette inscription commune, nous voulons simplifier la tâche des étudiants en rendant l’offre que nous leur proposons plus lisible et plus cohérente.


S’agit-il des prémisses d’une fusion ?

Certainement pas ! Chaque école va garder sa gouvernance, ses spécificités, ses développements. Il s’agit d’un nouveau partenariat comme nous en avons déjà avec d’autres écoles, ici en Bretagne, ou à l’international. Nous observons comme vous une sorte de "mode" de la fusion, certaines sont déjà bien engagées, mais à cette approche fusionnelle nous préférons l’approche collaborative. Une fusion est coûteuse, et se chiffre à hauteur de plusieurs millions d’euros, autant de ressources en moins pour les étudiants. L’inscription commune avec Dijon et Clermont-Ferrand attirait 4.500 étudiants ; à deux, avec l’EM Strasbourg, nous espérons en attirer au moins la moitié.

Propos recueillis par Sandrine Chesnel | Publié le