Cette structure est plus adaptée que les PPP lorsque les entreprises sont moins prêtes à partager les risques dans le cadre de travaux de rénovation. Ce montage innovant permet également de simplifier certaines procédures lourdes de mise en concurrence. « Les PPP demeurent intéressants pour des budgets supérieurs à 30-50 M€ par projet, notamment pour la construction de bâtiments neufs. Or, nous avons davantage de restructurations à mener. Par ailleurs, l'usage des bâtiments universitaires évolue, aussi préférons-nous confier leur gestion à une société sous le contrôle de l'université », détaille Yves Larmet, vice-président en charge du patrimoine. À noter que les PRES Bordeaux et Lyon étudient ce montage dans le cadre de l'Opération campus.
Par ailleurs, une équipe opérationnelle restreinte, qui se réserve la possibilité de faire appel à des experts extérieurs, est chargée de la mise en œuvre de l'Opération campus à Strasbourg : « Elle est dirigée par un architecte-urbaniste, car nous sommes l'un des rares campus plutôt homogènes à être situés en ville. Cependant, les constructions de ces vingt dernières années ayant été conçues opération par opération, elles n'apparaissent pas reliées entre elles par un même projet d'urbanisme », explique le vice-président.
L'intérêt des partenariats public-privé (PPP) encouragés par le ministère pour mettre en œuvre l'Opération campus demeure limité pour des universités très urbaines, davantage focalisées sur la rénovation, à l'image de l'Université de Strasbourg (UdS). Cette dernière a signé une convention avec Valérie Pécresse à la mi-février 2010 l'autorisant à créer une société de réalisation avec la Caisse des dépôts et consignations.
