Comment mieux informer et mieux orienter les élèves de première et de terminale ? L'université de Nantes est partie d'un postulat simple : il faut davantage dialoguer avec les acteurs de l'enseignement secondaire. Elle a ainsi développé, bien avant le projet ministériel « d’orientation active », un réseau de correspondants avec les lycées de Loire-Atlantique et de Vendée (son bassin direct). Une vingtaine de ses salariés communiquent régulièrement avec les correspondants de 77 lycées publics et privés. Le résultat d’un travail de fond mené depuis près de trois ans par Serge Akoka, et aujourd’hui Marie Blain, conseillère université-lycées.
La caution du rectorat
Afin de légitimer son initiative, la présidence de l’université de Nantes a reçu le soutien du recteur. Ce dernier a demandé à chaque lycée de nommer un correspondant. Tous les documents que la conseillère université-lycées Marie Blain souhaite communiquer au réseau sont adressés via un portail créé sur le site du rectorat. Enfin, chaque correspondant de lycée possède une adresse e-mail dédiée finissant par « ac-nantes.fr ». Cet ensemble de mesures et d’outils permet à Marie Blain de s’adresser aux lycées directement, mais par et sous l’en-tête du rectorat, de renforcer ainsi sa légitimité, d’éviter tout oubli de destinataires et, au final, de ménager les susceptibilités et de valoriser chaque acteur. Car le réseau fonctionne aujourd'hui en grande partie grâce au volontariat.
Un relais des bonnes pratiques
Frédéric Leblay, directeur de l’UFR de lettres et langues, espère ainsi pouvoir s’appuyer sur des volontaires pour prépare les journées d'information. Son homologue du lycée Aristide Briand de Saint-Nazaire, Jacques Royer, professeur de physique-chimie en terminale, et l’un des trois correspondants volontaires pour cet établissement de 2 000 élèves et 250 enseignants, se retrouve aussi dans cette approche : « Cette nouvelle mission de relais vers les professeurs principaux m’a paru naturelle ». Il s’enthousiasme également de la mise en valeur de chaque initiative et des échanges entre collègues qui seront bientôt possibles sur le site du rectorat. Quant à être rémunéré ou non, le professeur hésite : « on a du mal à mesurer le temps que cela va nous prendre. Si ça se limite à dispatcher de l’information, cette mission est possible dans le cadre de mes fonctions ». En matière d'orientation, il faut d'abord lutter contre certaines idées reçues. Au printemps 2009, une journée portera ainsi sur la recherche dans les filières littéraires.