Oxford s'associe à Google pour numériser une des plus riches bibliothèques du monde

De notre correspondante à Londres, Élisabeth Blanchet Publié le
En France, les tractations entre Google et les bibliothèques - notamment la BNF - ont soulevé des tempêtes médiatiques, notamment dans le milieu des éditeurs. Une tempête qui n'a pas cours Outre-Atlantique envers la firme américaine suspectée de marchandiser les connaissances. En Angleterre, la fameuse bibliothèque d'Oxford vient de franchir le pas de la numérisation au bras du géant de l'Internet.

Lorsque Sir Thomas Bodley ouvrit les portes de la fameuse bibliothèque universitaire d'Oxford qui porte son nom en 1602, son intention n’était pas seulement de destiner ses ouvrages aux étudiants mais aussi à tous ceux qui manifestaient le désir de s'instruire. Quatre cents ans plus tard, l'esprit de la bibliothèque bodléienne est toujours le même : permettre à de plus en plus de curieux d'accéder à ses ouvrages, où qu'ils soient, quoi qu'ils fassent. D'où la naissance d'un partenariat avec le programme « recherche de livres » de Google.

Un million de livres à numériser

Dans les trois années à venir, l'accord entre l'université d'Oxford dont dépend la bibliothèque bodléienne et Google prévoit la numérisation d'un million d'ouvrages libres de droit datant principalement d'avant 1920. Les coûts de cette opération sont entièrement pris en charge par Google qui envisage de numériser en moyenne 10 000 ouvrages par semaine. Les livres et les manuscrits les plus anciens ne seront pas concernés, pour cause de fragilité. L'objectif est de rendre les livres scannés accessibles à tous en passant par le moteur de recherche Google, of course.

Pour le directeur des bibliothèques d'Oxford, Reg Carr, « l’accord Oxford Google constitue un pas en avant majeur dans la bibliothèque électronique globale du futur". Après Stanford, Harvard et Michigan, Oxford est la première université non-américaine à bénéficier de cette numérisation de masse.

De notre correspondante à Londres, Élisabeth Blanchet | Publié le