Par qui les profs sont-ils inspectés ?

Fabienne Guimont Publié le
Par qui les profs sont-ils inspectés ?
L'ESEN (sur le site du Futuroscope) // © 
Noms de code : IA-IPR pour inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux ou IEN pour inspecteur de l’Education nationale du premier ou second degré. Recrutement : sur concours ou sur liste d’aptitude suivi d’un stage de formation à l’ESEN (Ecole supérieure de l’Education nationale). Missions : évaluer, inspecter, contrôler, impulser. Dans une note, le ministère de l'Education nationale dresse le profil et les motivations de ses inspecteurs territoriaux.

Une note d’information de la DEPP, datée de mai 2008, dresse le portrait de ces inspecteurs territoriaux de l’Education nationale sortis de formation en 2006. Ce sont des hommes en majorité (54%), même si la profession se féminise. Et ils viennent du sérail, ce sont des enseignants avant tout. Les IA-IPR sont à 90% des agrégés, les IEN du premier degré à 78% des professeurs des écoles et les IEN du second degré à 79% des professeurs de lycée professionnel.    

D’anciens bons élèves…

Six IA-IPR sur dix se définissent comme d’anciens très bons élèves, contre deux sur dix pour les IEN du second degré. Plus diplômés en moyenne que les enseignants avec un tiers de bac+5 et plus chez les IA-IPR par exemple, ils ont des origines sociales proches de ceux qu'ils inspectent. Pour ces futurs inspecteurs, l’inspection lors de leur carrière d’enseignant a été vécue comme positive par 83% d’entre eux.  

…heureux

« L’envie d’avoir prise sur les choses et les faire évoluer » est le motif le plus largement invoqué pour leur changement de carrière vers l'inspection. Particulièrement chez les IEN. Le métier est loin de souffrir des mêmes vicissitudes que celles rencontrées dans le monde enseignant. Sept inspecteurs sur dix n’éprouvent pas de difficultés à exercer un métier qui dans leur quotidien leur laisse de « grandes marges de liberté ». 80% ne regrettent pas du tout d’avoir changé de métier. Heureux inspecteurs !

Fabienne Guimont | Publié le