Premier bilan mitigé pour la banque d’épreuves littéraires (BEL)

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Selon un premier bilan statistique du ministère de l’Enseignement supérieur communiqué le 19 octobre 2011, l’élargissement des débouchés de la Banque d’épreuves littéraires (BEL) profite d’abord aux écoles de commerce. Malgré tout, les intégrations sont en dessous des prévisions.

Sur les 924 admissions enregistrées cette année, 641 élèves de prépa littéraires ont intégré l’un des 43 établissements ayant recruté sur la BEL. Une banque d'épreuves mise en place pour la première fois en 2011. 

332 khâgneux en écoles de commerce

Dans le détail, les trois ENS (Paris, Lyon, Cachan) ont intégré 192 élèves (pour 4 888 candidatures). Les écoles de commerce ont intégré 332 élèves, dont 240 pour la BCE et 92 pour Ecricome. La banque Ecricome qui  avait réservé 175 places pour les khâgneux n’a donc pas fait le plein, faute de candidatures suffisantes.

Les Iep en dessous des prévisions

De même, dans les instituts d’études politiques, les intégrations semblent en dessous des prévisions. Douze élèves ont été intégrés (à Lille, Lyon et Rennes) et vingt bénéficient d’un report d’intégration pour 2012. Une centaine de places (15 à 20 par IEP) avaient été annoncé au départ.

« Nous intégrons déjà des khâgneux par d’autres dispositifs que la BEL » relativise Pierre Mathiot, le directeur de l’IEP de Lille. A la rentrée 2011, 25 khâgneux ont ainsi été admis à Lille en deuxième année et douze élèves qui cubaient leur khâgne ont été pris en quatrième année. Sur les 46 admissibles à l’institut de Lille, beaucoup ne se sont pas présentés aux épreuves car ils étaient «également admissibles aux ENS ou parce qu’ils préféraient cuber leur khâgne» indique Pierre Mathiot. Conséquence : il n'y a eu que cinq intégrations à l'IEP de Lille cette année. 

Des évolutions pour 2012

Pour la session 2012, le directeur de l'IEP compte anticiper cette déperdition en ouvrant plus de places à l’admissibilité. Autre évolution prévue : un meilleur encadrement des élèves admis avec un report d’intégration pour l’année suivante. «On proposera que l’année transitoire se fasse dans une licence en particulier avec l’obligation de suivre une partie des cours à science-po» indique Pierre Mathiot.De même, dans les instituts d’études politiques, les intégrations ne sont pas à la hauteur des prévisions. Douze élèves ont été intégrés (à Lille, Lyon et Rennes) et vingt bénéficient d’un report d’intégration pour 2012 afin d'obtenir une L3. Une centaine de places (15 à 20 par IEP) avaient été annoncé au départ.

Bon score pour le CELSA

En ce qui concerne les autres écoles ouvertes à la BEL en 2011, le CELSA affiche 27 intégrés, l’ISIT compte 17 intégrés et l’ESIT 2. «Nous avons deux intégrés dès cette année dans la filière traduction et quatre reports d’admission pour 2012 » indique Danielle Conge à l’ESIT. «Ces quatre élèves bénéficient d’un an pour obtenir une licence 3 si possible à l’étranger, avant d’intégrer l’école.» Une nouvelle circulaire est en cours de rédaction pour préciser les modalités de la BEL en 2012. Elle devrait tenir compte de ce dernier bilan.

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