Première année commune de santé : les pharmaciens se mobilisent

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C’était le serpent de mer. L’Arlésienne, au moins depuis la remise du rapport de Domitien Debouzie en 2003. Cet été, Valérie Pécresse, a tranché : la première année commune de santé concernera les étudiants inscrits en médecine, odontologie, maïeutique et pharmacie. Elle sera organisée autour d’un premier semestre de tronc commun et d’un second semestre composé d’enseignements spécifiques à chaque filière. Quatre concours distincts viendront ponctuer cette L1 santé.

Une décision qui risque de pousser les étudiants de pharmacie dans la rue ! Pour le moment, le communiqué, commun aux quatre associations nationales, daté du 10 octobre 2008, dénonce « la grande illusion de la réforme parfaite ». « On s’est toujours opposé à cette idée, commente Benoît Seguy, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). On assimile souvent PCEM1 à une jungle. L’objectif initial de la réforme était de résoudre les problèmes qui découlent de ce constat, mais qu’en sera-t-il si on partage les mêmes amphis, avec les trois autres filières médicales ? Dans les grosses facultés de pharmacie, comme à Paris et Lyon, on ne retrouve pas cette ambiance. Aussi, on veut pouvoir rester identifié. »

Et, pour avoir plus de poids encore face au ministère, l’ANEPF cherche également à mobiliser les élus, les syndicats de pharmaciens, mais aussi l’Ordre national des pharmaciens. « Nous ne sommes pas réfractaires à un rapprochement avec médecine, ajoute encore Benoît Seguy, mais pas à ce stade des études. Pourquoi pas en cinquième année, comme cela se fait à Nantes à titre expérimental ? » Et quid des réorientations en cours d’année vers les sciences ? Bref, ces étudiants comptent bien faire parler d’eux dans les semaines à venir, rejoints par les futurs masseurs-kinésithérapeutes. Pour des raisons différentes. D’après le cadrage de Valérie Pécresse, ces derniers seront exclus de PCEM1, alors même que 21 de leurs instituts ont déjà une année commune avec médecine.

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