89 366 enseignants, surtout maîtres de conférences, et les professeurs des universités, comptabilisés respectivement à 36 694 et 19 978 individus. Avec les assistants titulaires (au nombre de 255), ils forment le corps des enseignants-chercheurs. Les personnels du second degré affectés dans le supérieur sont, eux, 13 157. Quant aux non-permanents (ATER, moniteurs, lecteurs...), ils représentent le quart restant de l’effectif. Ces 89 366 enseignants sont omniprésents en sciences (36 936) et en lettres (27 050),mais moins nombreux dans les filières du droit (12 855) et de la santé (12 525). Leur âge moyen s’établit à 52 ans et 10 mois pour les professeurs d’université et à 44 ans et 7 mois pour les maîtres de conférences. Compte tenu des âges de départs en retraite, la DEPP estime que « les perspectives pour les huit années à venir font apparaître un besoin de renouvellement de l’ordre de 44,7 % pour les professeurs d’université et de 22,5 % pour les maîtres de conférences ». Une aubaine pour les femmes dont la part progresse au gré des recrutements. Elles sont ainsi beaucoup plus représentées parmi les tranches d’âge les plus jeunes (notamment en droit, lettres et dans les disciplines de santé). Aujourd’hui,17,3 % des professeurs et 40 % des maîtres de conférences sont des femmes (des taux qui s’élevaient respectivement à 9,1 % et à 30,9 % il y a vingt ans).
2 275 044 étudiants se retrouvent majoritairement à l’université, pour 62,5 % d’entre eux. Ils montrent un réel engouement pour les disciplines de santé (les effectifs ont crû de 5,9 % entre 2004 et 2005). Les STAPS (– 7,9 %) et AES (– 9,1 %) accusent, elles, les plus fortes baisses. Juste derrière la fac, les STS absorbent la plus grande part des étudiants (avec 230 403 élèves en 2005),avec toutefois une stagnation entre 2004 et 2005,après avoir baissé régulièrement depuis 2000. Ce sont les écoles de commerce et d’ingénieurs ainsi que les formations paramédicales et sociales qui connaissent les plus fortes hausses. Socialement, les étudiants constituent une population aisée : un tiers d’entre eux sont issus d’une famille de cadre ou de profession intellectuelle supérieure. En nombre,ils sont quasiment aussi nombreux que ceux de toutes les autres catégories sociales réunies. Et, sans surprise, les jeunes de milieux favorisés sont surreprésentés dans les CPGE, les INP ou les ENS. Les enfants de parents d’origine modeste sont majoritaires dans les STS ainsi que dans les formations comptables et les écoles paramédicales et sociales. Ces dernières sont aussi les plus féminisées (85 % de femmes dans les écoles paramédicales). La part des étudiantes dans le supérieur, tous cursus confondus, atteint par ailleurs 55,8 %.
265 039 étudiants étrangers qui pourvoient l’enseignement supérieur français depuis 1998. Cette année-là, leur part était de 7,1 %, contre... 11,6 % aujourd’hui. Ils se dirigent massivement vers l’université et privilégient la filière sciences économiques-AES (qui reçoit 20,6 % d’entre eux), suivie des sciences et des STAPS. L’étude précise néanmoins que le choix d’études varie selon l’origine géographique. Ainsi, les Marocains,qui sont les plus importants en nombre dans le supérieur (13,1 % des étudiants étrangers), préfèrent les écoles d’ingénieurs, les STS et les classes préparatoires, contrairement aux Algériens et Tunisiens,respectivement deuxième et quatrième nationalités parmi les plus représentées,qui optent pour l’université. Les Chinois, qui occupent la troisième position, privilégient la fac tout en affichant un intérêt pour les filières artistiques et culturelles ; cette tendance étant encore plus marquée pour les autres Asiatiques (excepté le Vietnam et le Moyen-Orient). Quant à l’Union européenne (dont sont originaires 15,8 % des étudiants), ce sont les Allemands et les Italiens qui prennent la tête, en se positionnant respectivement au sixième et au neuvième rang des nationalités les plus représentées. Et les femmes étrangères ? Leur part est de 49,9 % : elles sont supérieures en nombre dans tous les pays, excepté ceux d’Afrique.