Rapport OCDE sur l’éducation : des diplômes français moins "rentables"

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span style="font-style: italic;">Regards sur l'éducation, le rapport annuel de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a été présenté le 9 septembre 2008. Premier rappel de l'institution : le secteur de l'éducation évolue de manière radicale. Alors que 37 % d’une cohorte de jeunes entamait des études universitaires en 1995 dans les pays de l’OCDE, la proportion est aujourd'hui passée à 57 %, en moyenne. Ce développement soutenu des systèmes d’éducation concerne particulièrement la France, qui a rattrapé son retard en la matière. Ainsi, la proportion de jeunes qui achèvent des études supérieures en France est de 41 % chez les 25 -34 ans, contre seulement 19 % des 45–54 ans.

Les études rapportent…  

Pour la première fois, l'OCDE a focalisé son analyse sur le rendement des études. Confirmation : suivre des études supérieures vaut toujours le coup, selon l'Organisation. Elle calcule ainsi la rentabilité du diplôme, en comparant l’investissement (frais de scolarité, manque à gagner pendant les études …) et le bénéfice retiré une fois arrivé sur le marché du travail (salaires potentiellement supérieurs, chômage plus faible). L’OCDE s’est intéressée uniquement à l’impact individuel de l’élévation de la formation, laissant de côté les conséquences pour l’ensemble de la société.

D’une manière générale, les étudiants gagnent à poursuivre leurs études, en terme d’insertion professionnelle et de salaire. Ce dernier reste en effet grandement déterminé par le niveau d’études : dans 8 pays de l’OCDE, dont la France, la différence de salaire est de 40 % en faveur des titulaires d’un diplôme du supérieur, comparativement à ceux qui n’ont pas atteint le deuxième cycle du secondaire.

… moins en France

Cependant, cette valeur ajoutée du diplôme est moindre en France, comme en Allemagne, en Norvège, en Espagne et en Suède. Ce qui n’est pas source de motivation pour investir dans la poursuite de ses études. Comment l'OCDE explique cette faiblesse ? En partie en raison de la "fiscalité et des cotisations sociales" qui seraient plus élevées dans ces pays (hormi l'Espagne). La France subit également un frein particulier. De plus, les études ont tendance à être plus longues en France qu’ailleurs. Alors qu’un étudiant anglais ira travailler après trois années d’études, un Français s’insèrera davantage sur le marché du travail après 4 ou 5 années universitaires. Le résultat est donc diminué, en terme de rentabilité.

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