Réforme du lycée : l’accompagnement éducatif principale innovation de la nouvelle seconde

Emmanuel Davidenkoff Publié le
CONFIDENTIEL

Xavier Darcos va dévoiler au cours de la semaine du 20 octobre la structure de la « nouvelle » classe de seconde. Selon nos informations, les élèves seraient davantage encadrés avec la mise en place d’un accompagnement éducatif obligatoire de trois à quatre heures par semaine. Le ministre de l’Education nationale s’est beaucoup exprimé récemment sur sa volonté d’offrir du soutien scolaire gratuit à tous les élèves. Des enseignements transversaux, comme l’aide à l’orientation ou la méthodologie, pourraient faire leur entrée dans ce cadre. Cela correspond à une demande des lycéens et on a là encore un indice fort : le fait que Xavier Darcos ait choisi de discuter directement avec les élus des Conseils de la vie lycéenne.

La réorganisation des enseignements en trois familles serait par ailleurs actée

D’abord le tronc commun, représentant deux tiers de l’horaire hebdomadaire, suivi par tous les élèves, ensuite les modules optionnels pour environ 20% de l’horaire. Toujours deux grandes questions : quid de la place des sciences et quid de la place de l’histoire géographie – des documents de travail excluant ces disciplines du tronc commun ont circulé. Mais en l’état il serait fort étonnant qu’elles disparaissent. La visite de terrain que Xavier Darcos a effectué le 17 octobre sur le thème de l’enseignement des sciences autour du programme « La main à la pâte », avec l’académie des sciences, plaide en tout cas en ce sens. De même pour l’histoire géographie qui devrait rester.

Autre sujet polémique : le nombre d’heures de cours hebdomadaire

Le ministre sait que toute diminution du nombre d’heures de cours provoquerait un tollé de la part des syndicats. Mais il a trop communiqué depuis des mois sur le fait que le lycée français donne plus d’heures que ses homologues européens pour ne pas en tenir compte. La fourchette qui circule actuellement est de 27h à 33h et on peut sans prendre trop de risque de dire qu’au final on sera plus près de 27 que de 33.   Le système retenu en seconde va forcément avoir un impact sur la suite. Mais on ne peut pas toucher à la première et à la terminale sans poser la question du bac, et cela Xavier Darcos ne le veut pas.   

Emmanuel Davidenkoff | Publié le