« Lorsque Valérie Pécresse veut faire à la région ce qu'elle a fait à l'université, il faut vraiment s'inquiéter », lance Benoît Hamon, porte-parole du parti et candidat dans les Yvelines, qui introduit le débat organisé le 4 février 2010 au siège de campagne du parti sur l'enseignement supérieur et la recherche.
Le président sortant, Jean-Paul Huchon, lui emboîte le pas, suivi de Bertrand Monthubert , secrétaire national du parti sur cette thématique, puis Isabelle This Saint-Jean , candidate dans les Yvelines et ancienne présidente de l’association SLR (Sauvons la recherche).
Le niveau régional : première bataille avant 2012
La politique de Valérie Pécresse a été "dévastatrice" et les annonces ne recouvrent aucune réalité, dénoncent-t-ils un à un, pointant du doigt la loi LRU , l’opération Campus ou encore le grand emprunt .
Le lien entre cette attaque du bilan de la ministre – donc au niveau national - et les élections régionales ? « Valérie Pécresse veut mettre les moyens de la région au service de la politique gouvernementale », estime Benoît Hamon. « Nous n’allons pas attendre 2012 (élection présidentielle) en se tournant les pouces et en se laissant démolir, relance Bertrand Monthubert, Le niveau régional est notre première bataille. »
Au programme : vie étudiante, recherche, université et surtout concertation
Le programme socialiste donne une place importante aux mesures sur la vie étudiante (logement , transports, etc.), la recherche (allocation, embauche de doctorants dans l’administration), et l’université, avec une volonté de contrer la politique des pôles d’excellence en apportant son appui aux établissements « laissés-pour-compte ».
Contrairement au gouvernement encore, affirment les socialistes, il faut mettre en place un processus de décision en concertation avec les acteurs du terrain. Ils promettent d'organiser, dès le début de la mandature, des Assises du supérieur et de la recherche, avec la communauté universitaire, les chercheurs et les citoyens. « Il faut tenir compte de ce qui s’est exprimé dans la mobilisation de l’an dernier », insiste Isabelle This-Saint Jean.
Le parti socialiste ressenti comme absent des mobilisations
Dans la salle, les participants – en grande partie des universitaires et des chercheurs – reviennent d’ailleurs plusieurs fois sur cette année mouvementée, taclant au passage la parti socialiste, ressenti comme "absent" de la mobilisation. Autre sujet largement évoqué : l’augmentation des frais d’inscription à Paris Dauphine , annoncée quelques jours plus tôt et dénoncée par les responsables du PS.
La région pourra-t-elle inciter les universités à orienter leurs politiques différemment en fixant des critères dans l’attribution des aides ? C'est l'un des leviers d’action que compte désormais utiliser le PS, s’il remporte l’élection.
Plusieurs personnalités du secteur présentes
Des présidents d'université franciliens sont venus assister au débat organisé par la parti socialiste, notamment Pascal Binczak (Paris 8), Bernadette Madeuf (Paris 10 - Nanterre), Jean-Loup Salzmann (Paris 13), Vincent Berger (Paris 7), mais aussi notre blogueur Educpros Henri Audier , engagé à SLR, ou encore Vincent Coutillot .
Les programmes du PS et de l'UMP
Le parti socialiste. Voir le projet de Jean-Paul-Huchon pour l'Ile-de-France. Sur l'enseignement supérieur et la recherche, lire les pages 15 et 16 du dossier de presse
L'UMP. Voir le projet de Valérie Pécresse pour l'Ile-de-France . Sur l'enseignement supérieur et la recherche, lire la partie "Education/Formation ".
