Reims Management School fête se première année de levée de fonds en grande pompe

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L’école de management avait mis les petits plats dans les grands, le 18 septembre 2008, au Muséum d’histoire naturelle à Paris, pour fêter la première année d’existence de sa fondation. Une soirée aux faux airs de gala à l’américaine, entre une conférence de Pascal Bruckner et une performance artistique de Florence Kutten, dans une Grande Galerie de l’évolution privatisée pour l’occasion. Dans le grand amphithéâtre du musée, un écran dressait la liste des soixante-huit donateurs privés, anciens étudiants ou particuliers, et des huit entreprises partenaires, qui ont permis de récolter quelque 830 000 € en moins d’un an.

Les trois membres fondateurs, le Crédit agricole du Nord-Est, le réseau des anciens RMS Network et Pricewaterhouse Coopers, y ont contribué à hauteur de 470 000 €, une somme qui sera renouvelée chaque année. François Bonvalet, directeur général de Reims MS, se dit confiant : son objectif, fixé à 1 million d’euros par an, devrait être atteint d’ici à décembre. Placée sous l’égide de la Fondation de France (Ce qui permet aux donateurs de bénéficier des réductions d’impôts octroyées dans le cadre d’actions de mécénat), la Fondation RMS compte deux salariés. Elle a déjà distribué trente-neuf  bourses de 6 000 à 10 000 € – soit 50 à 80 % du montant total des frais de scolarité pour ceux qui en bénéficient – à des étudiants sélectionnés sur critère d’excellence académique ou de difficultés économiques.

Inspiré par les pratiques anglo-saxonnes, François Bonvalet ne cache pas son intention de rentabiliser son campus : « Le grand amphi de l’école a été baptisé “Crédit agricole”, et les noms des donateurs sont inscrits sur un tableau d’honneur. Plus tard, nous pourrions aussi poser des plaques sur des fauteuils, par exemple. » Mais, pour l’heure, le niveau des dons de particuliers reste modeste : 100 € en moyenne. « Nous n’en sommes qu’au début, précise Anna Goychman, responsable des levées de fonds. Nous allons mettre en place un réseau d’ambassadeurs auprès des anciens et tenter d’approcher de gros donateurs potentiels. »

En ligne de mire : les particuliers redevables de l’ISF, que les nouvelles dispositions fiscales devraient inciter à être plus généreux. En France, le plus gros don connu d’un particulier à une grande école est celui de Philippe Foriel-Destezet, fondateur d’Adecco, qui a versé 4 millions d’euros à la Fondation HEC.

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