Intitulée « Le monde a besoin d’esprits libres », la campagne de fundraising de Sciences po auprès de ses anciens élèves ambitionne d’essaimer hors des frontières françaises. L’objectif d’ici à 2013 est de lever 100 millions d’euros, dont 20 millions grâce aux grands donateurs. Depuis 2007, l’institut de la Rue Saint-Guillaume a déjà récolté 1 474 000 € auprès de 1150 anciens élèves.
Deux nouvelles zones géographiques vont être privilégiées en 2009 : la Grande-Bretagne et les États-Unis. « Nous y avons un réseau bien établi grâce à de puissantes associations d’anciens et à nos partenariats avec de grandes universités comme la LSE [London School of Economics and Political Science] et Columbia », souligne Nadia Marik, directrice de la stratégie et du développement.
Le 25 septembre 2008, le « Sciences po Alumni UK Charity Trust » a ainsi été inauguré à Londres lors d’un dîner de gala présidé par Richard Descoings et Sir Howard Davies, directeur de la LSE, sous le patronage de l’ambassadeur de France. Le 30 janvier 2009, c’est à New York, en présence de Dominique Strauss-Khan, que le directeur de Sciences po lançait la « Capital Campaign ».
Le but de ces dîners inauguraux, gratuits, n’était pas de lever des fonds, mais de présenter le projet aux donateurs potentiels. Le gala londonien a cependant permis de récolter 50 000 £, aussitôt transformées en deux bourses pour des élèves en double master. L’événement new-yorkais a, quant à lui, suscité un premier grand don d’un particulier de 300 000 $ sur trois ans.
Dans chaque pays, les premiers grands donateurs, constitués en un Comité de développement, ont désormais vocation à être les « ambassadeurs » de la campagne.
