Sciences Po Paris publie ses objectifs de développement à cinq ans

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L'Institut de la Rue Saint-Guillaume qui compte aujourd’hui 7555 élèves devrait en accueillir 9110 en 2013. Mais pour continuer son essor, Richard Descoings, son directeur, souhaite vivement assoir la réputation de son établissement à l’international. Un rapport intitulé "Sciences Po : Objectif 2013" dresse la stratégie et les nouveaux moyens qu’il envisage de mobiliser.

Le processus de mondialisation de l'enseignement supérieur et son corollaire, la mise en concurrence entre établissements, ne laisse pas le choix à Richard Descoings, le directeur de Sciences po Paris. Le document rappelle qu’au dernier classement mondial du Times Higher Education Supplement (THES), la LSE (London School of Economics), l’école qui sert de "modèle" à Richard Descoings, se plaçait au 4ème rang, quand Sciences Po se hissait péniblement au 105ème. Pour gagner des points, l’école souhaite recruter une trentaine de chercheurs d’ici 2013.

S’agrandir encore

Ce rapport met aussi en avant le désir de moderniser les équipements (salles de cours, bibliothèque, restauration). L’objectif est d’améliorer les conditions de travail des étudiants qui souffrent dans des bâtiments devenus trop exigus. L’intention affichée est de louer de nouveaux locaux dans le quartier et de multiplier les implantations en province.

Autre chantier : les débouchés des étudiants. Le poids de Sciences Po Avenir (le service des stages et du premier emploi) devrait s’accroître. Autre volonté : continuer à promouvoir la diversité des élèves (exonération aux boursiers, aides aux handicapés, ZEP). L’école souhaite aussi devenir un établissement éco-responsable.

Une gamme de droits de scolarité

Enfin, côté finances, les besoins de l’école ont crû de 59 % entre 2003 et 2008. L’école est en partie financée par l’Etat, mais reçoit aussi d’autres ressources dont la part dans le budget va grandissant : les frais de scolarité des élèves, mais aussi les partenariats et le mécénat, la formation continue et des contributions d’anciens élèves. Une des mesures mise en place pour améliorer les finances de l’Institut est la réforme des droits de scolarité. Si les boursiers resteraient exonérés, les familles les plus aisées devraient désormais passer à la caisse : 8500 € par an en bachelor et 13 000 € par an en master. L’école souhaite aussi favoriser l’arrivée d’élèves non-européens qui s’acquitteraient de droits plus élevés encore.

Ce nouveau système ne concernera que les nouveaux inscrits à la rentrée 2009.

Mis en ligne le 2 décembre 2008, les propositions de ce rapport font l’objet d’une consultation originale et ouverte en incitant à faire des commentaires auxquels des réponses seront apportées sur un blog dédié .    

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