Début d'année frileux pour les EdTech aux États-Unis
Après une année 2015 record, les EdTech aux États-Unis connaissent un ralentissement, si l'on se fie à un indicateur : celui du nombre de levées de fonds réalisées par les start-up dans ce secteur. Le volume des sommes investies dans les EdTech a atteint 215 millions de dollars au premier trimestre 2016 (35 levées de fonds au total), contre 585 millions au dernier trimestre de 2015. Il s'agit de la plus forte baisse d'un trimestre à l'autre enregistrée par Edsurge, qui suit ces données depuis 2010.
Si la tendance continue, le montant des financements dans les EdTech pourrait baisser de 57 % par rapport à l'année passée. Le nombre de rachats de start-up, autre signe de la vitalité d'un marché, est également en baisse par rapport à l'année dernière. Au cours de ce premier trimestre, ce sont les start-up qui ciblent l'enseignement supérieur qui accusent la plus grosse chute. Mais comme l'écrit EdSurge, "personne ne panique encore" : les EdTech sont un marché de long terme, et relativement sain.
À lire sur Ed Surge
Et sur EdWeek
Skillshare lève 12 millions de dollars
Skillshare, une start-up new-yorkaise dont la plateforme propose des cours en ligne, vient d'annoncer une levée de fonds de 12 millions de dollars. De quoi lui permettre de continuer à développer son concept : des cours en accès illimité dans tous les domaines, à suivre en payant un abonnement mensuel low-cost (10 dollars par mois). N'importe qui peut proposer un cours en ligne, et ceux-ci sont notés et évalués par les utilisateurs.
Skillshare, l'un des principaux concurrents de Udemy ou de Lynda, revendique 3 millions d'inscrits et 5.000 cours sur son site. Des cours qui vont de la photo à la cuisine, en passant par le code, le graphisme ou la réalisation de vidéos. Avec cette levée de fonds, la start-up, qui emploie 20 personnes, entend doubler ses effectifs, et s'étendre à l'international.
À lire sur TechCrunch
2U veut réduire le risque associé aux Mooc
Comment savoir si un cours en ligne mis en place par une université aura du succès ou non ? C'est la question à laquelle tente de répondre 2U, une grosse start-up qui vend aux universités un logiciel et une plateforme pour créer et diffuser leurs cours en ligne.
2U a développé un nouvel algorithme prédictif du succès d'un cours, qui prend en compte différents facteurs : le marché de l'emploi dans le domaine de la formation, les recherches Google associées à ces compétences, des données géographiques, et issues des programmes en ligne que 2U héberge. Avec cet outil prédictif, 2U affirme pouvoir dire aux universités combien d'étudiants s'inscriront à un cours, quelles thématiques promouvoir ou éviter. Et ce, afin de permettre le meilleur retour sur investissement, aussi bien pour l'université que pour 2U, dont les revenus dépendent aussi du succès du cours qui utilisent son logiciel.