SPÉCIAL Bordeaux - Maria Santos-Sainz, directrice de l’IJBA : "Notre institut de journalisme a une sensibilité sociale, avec un recrutement diversifié"

Propos recueillis par Virginie Bertereau Publié le
SPÉCIAL Bordeaux - Maria Santos-Sainz, directrice de l’IJBA : "Notre institut de journalisme a une sensibilité sociale, avec un recrutement diversifié"
Santos Sainz Directrice // © 
Nouveau volet de notre série sur les acteurs de l’enseignement supérieur bordelais, en direct du Salon de L’Etudiant à Bordeaux (du 7 au 9 janvier 2011) : « trois questions à » Maria Santos-Sainz, directrice de l’IJBA (Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine). Cette école fait partie, depuis 1975, des 13 établissements reconnus par la convention collective des journalistes.

Selon vous, qu’est-ce qui caractérise Bordeaux en matière d’enseignement supérieur ?

La ville compte de nombreux établissements d’excellence : des grandes écoles d’ingénieurs, de commerce, un IEP (institut d’études politiques)… Bordeaux est également réputée pour ses travaux de recherche dans certains domaines comme l’Afrique, l’Espagne ou l’archéologie.

Quelle est la particularité de votre établissement par rapport aux autres écoles de journalisme ?

C’est la seule école de journalisme reconnue de la région Aquitaine et l’unique IUT (institut universitaire de technologie) devenu un établissement délivrant un master professionnel. Cette mutation, qui date de 2006, était nécessaire car les journalistes ont aujourd’hui un important niveau d’études et culturel en Europe.

Autre particularité : son mode de recrutement. L’IJBA accueille des étudiants sans limite d’âge. En outre, nous ne faisons pas passer de test d’anglais – une épreuve qui peut être discriminante socialement – pour entrer à l’école. Ces deux choix favorisent la diversité des profils recrutés. Cela fait également de l’institut l’école où se présentent le plus de candidats (900 pour 36 places).

Enfin, l’IJBA essaie d’être à la pointe des mutations du journalisme (en formant au Web journalisme par exemple) et toujours dans la créativité. Depuis 2-3 ans, nous alimentons un blog pour lequel nous nous délocalisons dans un quartier de Bordeaux pour trois semaines. La proximité est l’un des défis du journalisme de demain. 

Pouvez-vous rivaliser avec le CFJ et l’ESJ Lille ?

Nous ne sommes pas concurrents. Chacun a ses spécificités. L’IJBA est un institut rattaché à une université, public, à sensibilité sociale, au recrutement diversifié. Côté insertion professionnelle, nous sommes assez contents. Selon notre dernière enquête, 1621 diplômés de l’école sur 1922 sont journalistes professionnels dans les différents médias (télévision, presse écrite, radio, agence, Web…), dont la moitié en CDI. 281 ont changé d’orientation professionnelle (communication, réalisation, écriture…). Parmi les diplômés connus qui sortent de l’institut, citons : Jean-Michel Apathie, Carole Gaessler, Pierre Carles, Agnès Molinier…

Propos recueillis par Virginie Bertereau | Publié le