SUPINFOCOM en voie de clonage en Inde

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Valenciennes plutôt que Londres ! Le dynamisme de la chambre de commerce et d’industrie locale et de ses trois écoles spécialisées dans le numérique, groupées sous le logo Supinfocom (1),a séduit Palmforce, producteur britannique de films en quête de partenaire. Leur cursus vont donc essaimer à plus de 7 000 kilomètres... sur le continent indien. « Nous recherchions également un site ayant une vocation industrielle forte et une dimension internationale », explique Mike Soopramanien de Palmforce. Il a donc retenu « la ville qui a su convaincre les Japonais d’y implanter Toyota » afin de créer un « LVMH du numérique » (sic !) dans le monde. Pourtant, Supinfocom a été mis en concurrence. Palmforce a audité, pendant trois ans, une vingtaine d’écoles du numérique dans le monde, dont trois en France (2),avant de s’arrêter sur « cet Harvard à la française ».

En septembre 2008, trois copies conformes des trois écoles consulaires ouvriront leurs portes à Pune, près de Bombay, sur un campus de huit hectares destiné à accueillir, en régime de croisière, entre 600 et 800 étudiants. En 2012 ou 2013 sortiront les premiers Asiatiques détenteurs d’un diplôme 100 % français en design et réalisation numérique, à bac+4 ou +5 selon les écoles. La France exporte son savoir-faire en matière d’ingénierie pédagogique et assure le service après-vente sur place en échange de royalties sur la marque Supinfocom. Un véritable système de franchise.

« La CCI a investi 1,5 million d’euros pour se rendre sur place et réaliser la traduction des documents de cours en anglais. La construction du campus, estimée à 30 millions d’euros, est financée par notre partenaire sur place, DSK Infotech, un groupe indien spécialisé dans l’informatique et la formation numérique. C’est lui qui prendra également en charge le budget de fonctionnement. En retour, nous espérons des retombées économiques. Nous prévoyons d’augmenter le nombre d’étudiants à Supinfocom et de créer une technopole de création et production numérique », a précisé le président de la CCI, Francis Aldebert.

(1) Supinfocom (infographie, réalisation numérique), Supinfogame (game design) et l’Institut supérieur du design (management de l’ingénierie du design).
(2)  Également Les Gobelins à Paris et l’École nationale du jeu et des médias interactifs numériques d’Angoulême.

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