Suppressions de postes : le Cneser tire la sonnette d'alarme

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Le premier Cneser de la rentrée a voté, le 15 septembre 2008, à une très large majorité, une motion qui dénonce les « conditions difficiles de la rentrée universitaire, pour les personnels et étudiants ». Parmi les principaux sujets de mécontentement : les 900 postes supprimés dans l’enseignement supérieur, pour 2009.

Contradiction et suppressions

« Pour la première fois depuis 15 ans, alors que le gouvernement dit qu’il entend faire de l’enseignement supérieur et la recherche une priorité, 900 suppressions de postes sont envisagées », déplore ainsi le Cneser. « Un départ à la retraite sur six ne sera pas remplacé », avait ainsi annoncé Valérie Pécresse en juillet 2008, soit environ 0,5 % des emplois de titulaires. « On pourrait se retrouver dans la situation de 2004 où certains concours n’avaient pas été ouverts, faute de poste », s'alarme Jacques Fossey, membre du bureau national du SNCS-FSU. Même déception du côté de la CPU devant une annonce qui intervient alors que « le gouvernement s’est engagé à augmenter de 1 milliard supplémentaire par an pendant cinq ans le budget des universités », constatait Jean-Pierre Finance, son président, pour qui c'est une « très mauvaise surprise » (Les Echos, 11 août 2008).

Au-delà du  fond, la forme

Le Cneser dénonce aussi les "méthodes inacceptables de négociation du gouvernement. Sur chaque dossier, il agit dans la précipitation sans prendre le temps de la concertation avec les organisations représentatives des personnels et des étudiants, ni avec les instances consultatives ou scientifiques collégiales existantes". Un message envoyé à Valérie Pécresse et Patrick Hetzel, son nouveau directeur général de l'enseignement supérieur, venu se présenter devant les membres de cette instance consultative ce matin. Les membres du Cneser ont rappelé à cette occasion leur difficulté à se faire entendre. Les organisations syndicales de la recherche et de l'enseignement supérieur appellent à un rassemblement le 18 septembre 2008 devant le ministère de Valérie Pécresse. Une pression de plus avant de rencontrer la ministre.

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