Triche : la Chine remet ses étudiants dans le droit chemin

De notre correspondante à Shanghai, Emilie Torgemen Publié le

Parmi le 1,2 million d’étudiants chinois qui passaient leurs partiels du premier semestre, « de nombreux tricheurs ont été découverts », a déploré dans un communiqué le ministère de l’Education. Dans le Guangdong, des étudiants ont ainsi été pris la main dans le sac, communiquant par talkie-walkies. Sans donner de chiffres plus précis, le porte-parole du ministère a annoncé qu’un projet de loi destiné à combattre les fraudes aux examens serait soumis cette année au Bureau des affaires législatives du Conseil des affaires d’Etat. Selon une enquête du China Youth Daily publiée an janvier, 83% des étudiants chinois admettent tricher.

Plus de tricheurs, plus d'étudiants

L’enjeu est de taille : les autorités craignent de voir arriver des générations de jeunes sans compétences sur le marché du travail, sans parler de l’impact en matière de recherche. « Une loi sur les examens est indispensable et d’autant plus urgente que la Chine n’a pas de règlement unifié sur ce sujet », soutient le Pr Yang Lixin de l’Université du Peuple de Chine. Pour l’heure, les universités répugnent à donner de mauvaises notes car un taux de réussite élevé leur permet d’attirer davantage d’étudiants. Or, quand les frais d’inscription sont importants – de 1500 à 4000 euros par an (seuls 100 millions de Chinois sur 1,3 milliard gagnent plus de 3000 euros par an), il faut savoir être concurrentiel.

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